Politique

Pourquoi Kamel Daoud et tous ces auteurs de best-sellers boycottent ce rendez-vous annuel

CULTURE – Kamel Daoud ne se rendra pas au déjeuner de L’Express. D’après les informations de plusieurs médias, dont France Inter et Libération, l’écrivain français récompensé du dernier prix Goncourt refuse d’aller à ce rendez-vous incontournable du milieu littéraire, qui doit se tenir ce mercredi 5 février, en raison de la présence de Jordan Bardella.

Le président du Rassemblement national a été invité par l’hebdomadaire à ce déjeuner au Royal Monceau, où se réunissent chaque année les auteurs et autrices des best-sellers de l’année précédente, dans le cadre de la parution de son autobiographie Ce que je cherche, écoulée à 140 000 exemplaires.

D’après les informations de France Inter, Gaël Faye, Miguel Bonnefoy, Sandrine Collette, mais aussi Mélissa Da Costa, David Foenkinos, Joël Dicker, Franck Thilliez, ou encore Philippe Collin et bien d’autres ont eux aussi décliné l’invitation pour les mêmes raisons que Kamel Daoud.

« Que Bardella écrive des livres, qu’il les vende, qu’il ait des millions d’électeurs, c’est une chose. Mais boire du champagne avec lui et poser à côté de lui, c’en est une autre », a confié un auteur à la radio. À l’issue de ce rendez-vous très mondain, les invités sont photographiés tous ensemble. Une « photo dont on ne va pas maîtriser le narratif », selon une autrice à Libération, et qui « entre clairement dans une opération de banalisation de son parti ».

L’Express botte en touche

L’ensemble des participants interrogés par les deux médias reprochent également à L’Express de ne pas les avoir prévenus de la présence de Jordan Bardella à cette réunion. Ce que le directeur de la rédaction du journal ne semble pas entendre. « On n’annonce jamais. On n’a pas changé d’un iota notre méthode », estime Éric Chol dans les colonnes de Libération.

Avant d’ajouter : « Cela fait vingt-six ans que nous procédons ainsi. Nous essayons toujours d’avoir une quarantaine d’auteurs que nous invitons sans discrimination. Par le passé, Simone Veil ou Éric Zemmour sont venus. […] On a un déjeuner qu’on fait chaque année, c’est normal qu’on l’invite », affirme-t-il. Éric Chol ne se dit pas inquiet, et attend de voir qui « ne sera pas là ».

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