Politique

Pourquoi l’Élysée a (très vite) retiré cette vidéo de Macron sur les européennes

POLITIQUE – Coup de chaud à l’Élysée. Pour la première fois depuis le début de la campagne pour les élections européennes de juin, Emmanuel Macron s’est affiché publiquement au côté de sa tête de liste Valérie Hayer, ce mercredi 17 avril à Bruxelles. Dans la foulée, la vidéo de son intervention a été publiée sur le compte X de l’Élysée. Une communication après laquelle LFI a vu rouge, le clip étant immédiatement supprimé dans la nuit, on l’imagine pour éviter toute polémique.

En fin de soirée, Manuel Bompard, le coordinateur de la France insoumise a en effet pointé du doigt « l’utilisation des moyens de l’Élysée pour faire la campagne de la liste soutenue par le président ». Une pratique « contraire aux règles de financement électorales », s’est insurgé le député, qui a saisi la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

À droite et à l’extrême droite, quelques élus ont également dénoncé la publication de la vidéo. « Il faut vraiment être inquiet du score de son candidat pour se permettre une telle entorse aux règles élémentaires d’une campagne électorale », a par exemple tweeté Othman Nasrou, le vice-président de la région Île-de-France, membre de LR et proche de Valérie Pécresse.

De même, le député RN Grégoire de Fournas a directement interpellé la CNCCFP, fustigeant « l’utilisation des moyens de l’État à des fins de propagande électorale, ce qui est totalement interdit par le code électoral ».

Emmanuel Macron déjà sanctionné

Ce n’est pas la première fois que la CNCCFP, autorité indépendante fondée en 1990, se retrouve à mettre le nez dans la gestion financière d’une campagne par Emmanuel Macron. En 2022, la commission avait sanctionné l’utilisation des comptes officiels Facebook et X de l’Élysée à des fins électorales. Le chef de l’État avait été pénalisé et ne s’était pas vu rembourser 100 000 euros de frais de campagne.

En ce mois d’avril 2024, la séquence finalement supprimée du chef de l’État était pourtant censée redonner un élan à la campagne de sa candidate, qui figure actuellement loin derrière son principal adversaire Jordan Bardella, dans les sondages. La Mayennaise plafonne à plus ou moins 19 %, d’après le compilateur du HuffPost. Et cela alors que l’eurodéputé RN domine la course avec 29 %.

« Il y a beaucoup de peurs, d’inquiétudes dans le moment que nous vivons et ces colères profitent toujours aux réponses les plus simplistes », s’en prenait ainsi le chef de l’État au RN, sans le nommer, dans la fameuse séquence. « On a la bonne candidate et surtout les bonnes idées », s’y réjouissait-il aussi.

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