Politique

Prévu de longue date, le nouveau plan pour la santé mentale présenté en plein drame de Nogent

SANTÉ – Un hasard du calendrier. Alors que plusieurs voix dans la classe politique appellent à mieux prendre en charge la santé mentale des adolescents après meurtre d’une surveillante de collège à Nogent (Haute-Marne), le ministre de la Santé Yannick Neuder a dévoilé ce mercredi 11 juin auprès du journal Le Parisien son plan pour la santé mentale.

Si le procureur a précisé ce mercredi que l’assaillant présumé ne présentait pas de signe de « trouble mental », cette annonce du gouvernement coïncide avec le drame survenu au collège Françoise-Dolto mardi 10 juin.

À travers ce plan, le gouvernement s’engage à former « deux personnes repères » par collège et lycée dès la rentrée prochaine, comme cela avait été annoncé en mai dernier.

100 % du personnel de santé scolaire formé

D’ici 2026, « 100 % des personnels de santé scolaire » devront également être formés au repérage précoce de troubles psy. Les enseignants, éducateurs et travailleurs sociaux seront eux aussi formés aux questions de santé mentale. « Il faut que tous ensemble, parents, professeurs et responsables associatifs, soient sensibilisés au repérage de signes montrant qu’un jeune ne va pas bien », a insisté le ministre. « La situation est trop grave, il faut des leviers immédiats », a martelé Yannick Neuder.

Au-delà du milieu scolaire, un service d’accès aux soins (SAS) de psychiatrie sera accessible dans dix nouveaux départements, en plus des vingt qui existent déjà. Cela nécessitera un investissement de 26 millions d’euros sur cinq ans.

Chaque service d’urgence sera également doté d’un référent santé mentale parmi ses infirmiers d’ici 2026.

Les troubles psychiques touchent environ une personne sur trois et quelque deux millions de Français sont pris en charge en psychiatrie chaque année. La crise du Covid a accentué la dégradation de la santé mentale, notamment des jeunes.