Politique

Retailleau officialise (et applaudit) la dissolution de La Jeune Garde antifasciste

POLITIQUE – Il est content. Ce jeudi 12 juin, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé sa satisfaction en marge du Conseil des ministres. La raison ? L’officialisation de la dissolution de La Jeune Garde antifasciste, réclamée de longue date par Marine Le Pen. Un collectif antifa créé en 2018, et dont est issu le député LFI du Vaucluse Raphaël Arnault.

« Je me félicite que les organisations La Jeune Garde et Lyon Populaire ait été dissoutes ce matin en conseil des Ministres. Ne rien laisser passer », a fait savoir sur X Bruno Retailleau, mettant sur le même plan le collectif antifasciste et un groupuscule d’extrême droite d’inspiration néofasciste.

Ancien porte-parole du collectif, Raphaël Arnault réfutait toutes velléités violentes. « Il y a beaucoup de fantasmes : 99 % du travail consiste à faire du tractage, à enlever les autocollants fascistes ou à mener un travail d’information sur l’extrême droite », affirmait-il au Monde. En outre, La Jeune Garde milite à visage découvert (à l’inverse de certains groupuscules d’extrême droite) et participe à des mobilisations ou des événements impliquant des formations politiques traditionnelles ou des associations altermondialistes, à l’image des Soulèvements de la Terre.

Un collectif qui, comme la Jeune Garde antifasciste, avait fait l’objet d’une dissolution prononcée en Conseil des ministres, avant que le Conseil d’État ne casse cette décision, jugeant que celle-ci portait « une atteinte grave à la liberté d’association, principe fondamental reconnu par les lois de la République ». Reste à savoir si la dissolution officialisée ce jour, et contre laquelle se sont prononcées plusieurs personnalités et organisations de gauche, de Marine Tondelier à Elsa Faucillon en passant par l’ensemble de La France insoumise, connaîtra, ou non, le même sort.