Sur le vote de confiance, ces partis ont déjà annoncé la couleur
POLITIQUE – La fin du gouvernement de François Bayrou est-elle imminente ? Alors que le Premier ministre a annoncé ce lundi 25 août qu’il solliciterait un vote de confiance le 8 septembre prochain pour trancher la « question centrale » de « la maîtrise de nos finances », les premières réactions des partis d’opposition lui sont particulièrement hostiles.
À gauche, les réactions sont pour l’instant relativement unanimes. « Désormais, chacun est au pied du mur et doit prendre position clairement. Les parlementaires insoumis voteront le 8 septembre pour faire tomber le gouvernement », a affirmé le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, sur X. « Bayrou accepte de se soumettre à la démocratie parlementaire, contrairement à Macron qui continue son coup de force en refusant de reconnaître le résultat des dernières élections », a de son côté souligné le leader LFI Jean-Luc Mélenchon, affirmant qu’« il n’y a pas de majorité pour lui ».
« Comment accorder sa confiance à une majorité qui a un tel bilan, qui a fait tant de mal depuis 2017 ? Nous voulons une politique capable de répondre aux urgences sociales, climatiques. Nous voulons un pacte d’avenir pour la France. Nous voulons un autre gouvernement », a réagi sur X Fabien Roussel, secrétaire général du PCF.
Même position du côté des Écologistes. « François Bayrou pense pouvoir partir en héros incompris. Ce vote de confiance (qu’il n’a pas fait en arrivant) est de fait une démission. Les Écologistes n’ont pas confiance dans ce PM qui porte un projet irresponsable aussi bien socialement qu’environnementalement. Nous voterons contre », a réagi Marine Tondelier sur X.
Reste à entendre une position officielle du Parti socialiste, qui n’a pour l’instant pas officiellement réagi. Mais le député socialiste Arthur Delaporte avait donné le ton ce dimanche. « En l’état, rien ne va et c’est la censure assurée », avait-il affirmé, ajoutant que les socialistes présenteraient des « propositions alternatives » dans les « prochains jours ».
Le RN votera contre et réclame une « dissolution »
Du côté du Rassemblement national, qui ne s’était jusqu’ici pas associé aux motions de censure déposées contre le Premier ministre, le ton est également donné : ils voteront contre la confiance.
« Nous voterons évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou », a écrit Marine Le Pen sur X, affirmant que « François Bayrou n’a visiblement pas compris que les Français ont pleinement conscience de la crise économique et financière dans laquelle est plongé notre pays après huit années de macronisme ». La cheffe de file du Rassemblement national réclame également une « dissolution », qui « permettra désormais aux Français de choisir leur destin, celui du redressement avec le Rassemblement national ».
« François Bayrou vient d’annoncer la fin de son gouvernement, miné par son immobilisme satisfait. Jamais le RN ne votera la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir le peuple français. Nos compatriotes attendent une alternance et un retour aux urnes : nous y sommes prêts », avait écrit plus tôt sur X Jordan Bardella, le président du RN. Son allié Éric Ciotti a également jugé « inenvisageable d’accorder la confiance » au gouvernement Bayrou.


