Politique

Tondelier et Castets pour l’union à gauche en 2027 « sans tel ou tel nom comme préalable »

POLITIQUE – L’épisode des noms pour Matignon, lâchés en pâture à l’été, a nui à l’image du Nouveau Front populaire et elles ne veulent pas refaire la même erreur. Dans un appel commun samedi 30 décembre, la cheffe des Écologistes Marine Tondelier et Lucie Castets, candidate à Matignon pour le Nouveau Front populaire il y a quelques mois, ont appelé la gauche à œuvrer à une « candidature commune » pour la prochaine présidentielle mais en planchant d’abord sur le fond, « sans tel ou tel nom en préalable ».

« Nous croyons que chaque victoire est une histoire d’équipe et que l’urgence nous impose d’être capables de nous rassembler autour de nos convergences. (…) Il nous faut désormais nous organiser pour obtenir une majorité au Parlement et remporter la prochaine élection présidentielle », martèlent-elles dans une tribune mise en ligne sur le site de Ouest-France.

Mais, ajoutent-elles, « nous posons un unique prérequis à cette aventure collective : souhaiter une candidature commune pour la prochaine élection présidentielle, sans placer tel ou tel nom comme préalable au travail collectif » affirment les deux signataires. Elles annoncent dans ce but la création du site « gagnons-ensemble.fr », qui doit servir de « cadre de réflexion et d’actions communes, afin de gagner la bataille culturelle contre la droite et l’extrême droite ».

LFI aussi veut une « candidature commune » mais…

Cette prise de position de Marine Tondelier et de Lucie Castet intervient au lendemain d’une déclaration de Jean-Luc Mélenchon qui n’est pas passée inaperçue tant elle ressemble à une offre de services. Le leader de la gauche radicale a proposé vendredi à ceux qui veulent s’unir avec La France insoumise de porter « une candidature commune » sur la base de son programme dans le cas d’une élection présidentielle anticipée.

Le dirigeant, déjà candidat trois fois à la présidentielle et qui souhaite la démission du président Emmanuel Macron, a proposé une « offre fédérative » à « ceux qui veulent » rejoindre LFI pour « porter une candidature commune à l’élection présidentielle ». Il a exclu de sa démarche le Parti communiste et « la droite du Parti socialiste » car « nous refusons de faire chemin avec des gens qui nous insultent en cours de route ».

Interrogé sur la proposition de Marine Tondelier et Lucie Castets, le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard s’est appuyé sur les propos de Jean-Luc Mélenchon. Et s’il a refusé de nommer Jean-Luc Mélenchon comme candidat possible, il a évoqué les délais restreints, en cas d’élection anticipée, insuffisants selon lui pour faire émerger un candidat providentiel.

« Nous les insoumis qui avons fait 22 % des voix à la dernière présidentielle et avons aujourd’hui le groupe parlementaire le plus nombreux à gauche, nous ferons une proposition de candidature issue de nos rangs et nous espérons que cette candidature, sur un programme de rupture, puisse être une candidature commune », a-t-il fait valoir sur CNews/Europe 1 ce dimanche 1er décembre.

Une position tranchée qui risque de compliquer les discussions à gauche, alors même que dans leur appel, Marine Tondelier et Lucie Castets alertaient sur les « querelles au sein de notre propre camp » qui sont « une offrande faite à nos adversaires. » « Ne leur faisons pas ce cadeau », insistaient-elles. En vain ?

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