Politique

« Tordre le cou à ce canard » : la métaphore de Macron sur sa démission

POLITIQUE – Tuer la rumeur dans l’œuf (de canne). Non, Emmanuel Macron ne démissionnera pas de la présidence de la République, qu’importent les résultats des élections législatives anticipées. En conférence de presse ce mercredi 12 juin, le président de la République a de nouveau exclu ce scénario qu’il juge « absurde ».

« Je veux tordre le cou à ce canard qui n’a jamais existé. C’est absurde […]. Je me suis soumis à deux reprises au suffrage des Français et des Françaises, a-t-il balayé. J’entends tout ce qu’on dit sur ma pomme. On le disait il y a deux ans. Vous avez eu des élections il y a deux ans, ils m’ont tout de même choisi. Ça ne doit pas être si terrible que certains le décrivent ! »

Élections « européennes » vs « élection personnelle »

Au début de la campagne des européennes, la majorité et le président de la République ont répété que les élections européennes ne devaient pas être prises comme des élections nationales pour ou contre l’actuelle majorité présidentielle. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale a ensuite brouillé ce message. Ce mercredi, Emmanuel Macron a donc justifié sa dissolution comme étant la « conséquence politique » du scrutin. « Il y a une colère qui est là, il faut l’entendre et lui donner un débouché, il fallait dissoudre », a-t-il répété.

Pour autant, « l’élection de dimanche, [c’était] une élection européenne. Je n’étais pas tête de liste aux européennes », fait-il valoir, estimant que dans le régime de la Ve République, « l’élection personnelle, c’est l’élection d’un maire et celle du président de la République. Elle s’est jouée en 2022 et pour cinq ans. Elle est claire », a-t-il ensuite martelé.

Interrogé sur le risque de donner les clés du pouvoir à l’extrême droite, menée par Marine Le Pen et Jordan Bardella en cas de cohabitation, le chef de l’État a réfuté cette issue, pas encore écrite selon lui. Tout comme il avait exclu la veille de quitter le pouvoir, sous pression d’un chef de gouvernement issu de l’extrême droite. « Ce n’est pas le RN qui écrit la Constitution, ni l’esprit de celle-ci. Les institutions sont claires, la place du président, quel que soit le résultat, l’est aussi. C’est un intangible pour moi », avait-il déclaré au Figaro.

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