Politique

Très critiqué, Olivier Véran justifie son nouveau choix de carrière (et balaye certains fantasmes)

POLITIQUE – Un ancien ministre droit dans ses bottes. En intégrant prochainement la Clinique des Champs-Élysées, établissement connu pour la médecine et la chirurgie esthétique, Olivier Véran s’attendait à de nombreuses réactions négatives. Elles n’ont en effet pas manqué depuis l’annonce de la reconversion de l’ancien ministre de la Santé.

Redevenu simple député, il s’explique dans un entretien publié jeudi 21 mars par Le Parisien dans lequel il assume clairement cette évolution de carrière dans la médecine esthétique après avoir débuté dans la neurologie. « Les gens ont le droit d’avoir un avis. Mais quoi que je fasse, il y aurait eu des critiques », assume-t-il directement.

Vivement critiqué par de nombreuses voix au sein de la communauté médicale et soignante, l’ex-porte-parole du gouvernement d’Élisabeth Borne est toutefois dans son bon droit. La Haute Autorité de transparence de la vie politique a validé ce jeudi sa décision, n’y voyant pas de risque d’un point de vue déontologique.

Mais pour les détracteurs d’Olivier Véran, c’est surtout le symbole d’un ancien ministre qui se reconvertit dans une clinique privée (et prisée des influenceurs) au moment où l’hôpital public traverse une profonde crise qui passe mal. D’autant plus quand le neurologue de profession abandonne son secteur d’origine, pourtant en grande demande de professionnels supplémentaires.

Un choix qu’il a donc tenté d’expliquer par le fait que son récent passé au sein de l’exécutif « compliquait psychologiquement la relation avec les patients que l’on suit souvent sur la durée » en neurologie.

Pas de pénis, fessiers ou prothèses mammaires

Aujourd’hui, c’est donc « le bien-être et l’esthétique », un secteur particulièrement lucratif, qui attire Olivier Véran. Mais il tient quand même à écarter certains fantasmes autour de sa future nouvelle profession au sein de la Clinique des Champs-Élysées, où il est actuellement en observation avec des professionnels.

« Je ne toucherai ni à des pénis ni à des fessiers, et je serai très loin des prothèses mammaires », assure-t-il, privilégiant la médecine esthétique à la chirurgie esthétique. Une légère nuance qui change tout, selon lui, même si cette spécialité médicale n’est pas reconnue en tant que telle, comme le rappelle Le Parisien.

D’après Olivier Véran, « 15 % de la population adulte française a recours à des soins de médecine esthétique ». Des Français qui souffrent notamment en raison d’une « cicatrice sur le visage », d’un « vieillissement accéléré lié à la ménopause » ou d’une « calvitie précoce », listait-il pour l’AFP dès mardi. « C’est quelque chose qui ne doit pas être dénigré », estimait à ce titre l’ancien ministre de la Santé entre 2020 et 2022.

Mais avant de pouvoir exercer, le député du camp présidentiel va devoir passer par les bancs de l’école. Il doit passer des diplômes à la faculté de santé de Créteil. Mais il ne dit pas adieu à la politique pour autant et compte bien honorer son mandat de député de l’Isère en ne travaillant dans la prestigieuse clinique parisienne qu’un jour par semaine.

À voir également sur Le HuffPost :

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.