Très émue, Tondelier répond vertement à Le Maire et sa consigne différenciée face au RN

LÉGISLATIVES – « Atterrée et extrêmement en colère ». Sur le plateau du 7/10, la matinale de France Inter, Marine Tondelier n’a pas caché son émotion – et sa colère – à l’égard de Bruno Le Maire. Alors que les membres de la majorité présidentielle partagent leurs consignes de vote pour le second tour des législatives, le ministre de l’économie a choisi une directive différenciée qui exclut les candidats de la France insoumise.

« C’est une défaite pour notre majorité, pour notre camp. (…) J’appelle tous nos électeurs lorsque nos candidats ne sont pas au second tour à voter pour un candidat du camp social démocrate, c’est-à-dire un représentant du parti socialiste, du parti communiste ou des verts », a affirmé Bruno Le Maire lundi matin. Une exclusion de la France insoumise qu’il n’a pas hésité à qualifier de « danger pour la nation », avant de décrire le Rassemblement national comme un « danger pour la République ».

« Je combats le RN mais je ne vote pas pour La France insoumise, car LFI a pris des décisions qui sont contre la nation française, parce que La France insoumise c’est le communautarisme, parce que La France insoumise c’est l’antisémitisme, parce que La France insoumise, c’est la violence », a lourdement accusé Bruno Le Maire.

« Un comportement de lâche et de privilégié »

De quoi mettre en colère Marine Tondelier, qui a été invitée a réagir à ses propos quelques minutes plus tard à la même antenne, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. C’est « un comportement de lâche et de privilégié » a lâché la secrétaire nationale des Verts sur la radio de service public, très émue. « C’est hors sol, c’est lunaire, et ce n’est pas à la hauteur de l’histoire », a-t-elle décrit :

« Est-ce que le RN a la possibilité d’être en majorité absolue à l’Assemblée Nationale ? La réponse est oui. Est-ce que LFI a la capacité d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée Nationale ? La réponse est non. Est-ce qu’ils ont la capacité d’avoir un Premier Ministre ? La réponse est non. Donc il se trompe de problème » a-t-elle argumenté, avant de rappeler ce que le parti présidentiel devait aux électeurs de gauche ayant fait barrage à l’extrême droite en 2017 et en 2022.

« Heureusement que les électeurs de gauche écologistes sont moins sectaires, et moins lâches que ça.[…] vous pensez que les 9 millions de pauvres, les gens qui ont pris de plein fouet leur politique, ça leur a pas demandé du courage de re-voter pour eux en 2022 ? » Et de conclure par une prédiction funeste pour le camp présidentiel : « Ils ont choisi le déshonneur, aujourd’hui, ils auront le déshonneur et la défaite. »

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