Politique

Trump taquine Macron et les commémorations du 8 mai

DIPLOMATIE – Le président américain manie en termes de diplomatie, le bâton et la carotte comme peu d’autres chefs d’États. Ce jeudi 15 mai, en marge d’un déplacement au Qatar, Donald Trump avait visiblement fait un tour chez le primeur avant. Dans sa ligne de mire : les commémorations du 8 mai et le président Emmanuel Macron.

Devant des militaires américains, à la base aérienne Al Udeid de Doha, le locataire de la Maison Blanche a vanté l’action américaine lors de la Seconde Guerre Mondiale et plaidé pour la création de nouveaux jours fériés – « mais travaillés » – aux États-Unis pour la célébrer. « On adore la France non ? Mais je pense qu’on en a fait un peu plus que la France pour gagner la guerre. Est-ce que vous n’êtes pas d’accord ? Je ne veux pas faire le malin mais quand Hitler a fait son discours à la Tour Eiffel, ce n’était pas vraiment génial ».

Après un temps de pause, Donald Trump a raconté un soi-disant appel avec le président français, « un bon gars vraiment », dans lequel Emmanuel Macron évoque les célébrations autour du 8 et de la « victoire sur les Allemands ».

« C’est quoi ce délire ? »

« Non mais c’est génial, mais on ne se récompense pas assez pour ce qu’on a fait. Et je me suis dit mais c’est quoi ce délire, tous les pays à qui j’ai parlé la semaine dernière fêtent leur victoire mais pas nous (…) La Russie commémore, la France commémore, tout le monde fête ça sauf nous » a-t-il déroulé avant d’insister à nouveau sur le fait que c’était les États-Unis qui avaient « gagné la guerre ».

« Ils [les autres pays, ndlr] ont aidé, mais sans nous, ils n’auraient pas gagné la guerre. On parle tous allemand ? Vous le savez, non ? Sans nous, ils parleraient allemand, peut-être un peu japonais aussi. On a gagné la guerre. Et on est les seuls à ne pas fêter ça », a de nouveau enfoncé Donald Trump.

Le président de la première puissance mondiale est actuellement en pleine tournée diplomatique dans le Golfe. Après l’Arabie saoudite et le Qatar, il doit se rendre jeudi aux Émirats arabes unis, mais il n’est pas exclu que l’impulsif président américain change ses projets. Notamment au regard ce qu’il décrit comme des avancées majeures dans les négociations sur le nucléaire iranien.

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