Politique

Un candidat de plus se déclare pour les municipales à Paris (et ça n’arrange pas Dati)

POLITIQUE – Il se pose en « homme libre ». Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris et ex-député Horizons, annonce ce lundi 2 juin qu’il sera candidat à la mairie de Paris, pour la troisième fois en 2026. Et pas question de se rallier à Rachida Dati, explique-t-il dans un entretien au Parisien.

« Avec elle, j’ai des différences de valeurs, de projet et de tempérament. Nous n’avons pas le même rapport à la vérité (…) Ma détermination est une force tranquille. De son côté, c’est l’outrance permanente et l’agressivité », cingle celui qui a pourtant été son conseiller quand elle était garde des Sceaux.

L’ex-député Horizons doit lancer mardi sa campagne en présence de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et avec des Parisiens « venus de la gauche comme de la droite, du centre et de la société civile ». « Je suis candidat pour être le prochain maire de Paris afin d’améliorer et embellir nos vies. Je me suis préparé, je suis prêt », ajoute-t-il dans le journal francilien.

L’élu du 18e arrondissement en est à sa troisième tentative, lui qui s’était présenté pour les municipales de 2014 à la primaire de la droite, remportée par Nathalie Kosciusko-Morizet. Il était aussi candidat en 2020, avant de se retirer de la course pour soutenir la candidature des macronistes – celle de Benjamin Griveaux puis d’Agnès Buzyn.

La liste de candidats pour Paris s’allonge

Son projet : remettre l’espace public « en ordre de marche » pour sortir de la « pagaille », avec la privatisation de la collecte des ordures, l’armement de la police municipale, la réduction du nombre de travaux et la sécurisation des pistes cyclables.

Il promet aussi « d’étendre » la durée du bail liant la mairie au Parc des Princes, qu’Anne Hidalgo refuse de vendre au PSG, vainqueur samedi de la Ligue des Champions, afin de « donner plus de moyens pour investir ».

« Je suis un homme libre », affirme également Pierre-Yves Bournazel, qui se défend pour l’heure d’être le candidat des macronistes, tandis que la droite et le centre n’ont pas encore de candidat. À gauche, il fera campagne face à l’écologiste David Belliard, investi par son parti en mars, et Ian Brossat, chef de file des communistes. Les candidats socialistes Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud attendent de leur côté le vote de départage de la primaire du 30 juin. À droite, le sénateur Francis Szpiner brigue l’investiture des LR. Renaissance, qui a désigné des chefs de file pour la plupart des grandes villes, ne l’a toujours pas fait pour Paris.