Un journaliste de franceinfo suspendu de l’antenne pour ses supposés liens avec Bardella
POLITIQUE – Alors que les élections européennes se rapprochent, Jordan Bardella a le vent en poupe. En début de semaine, avec 31 % d’intentions de votes pour l’échéance électorale du mois de juin, le Rassemblement national caracolait en tête d’un sondage Ipsos-Cevipof-Institut Montaigne-Fondation Jean-Jaurès.
Et le président du parti d’extrême droite entend faire encore parler un peu plus de lui médiatiquement dans les prochaines semaines. Depuis quelque temps, il travaille en effet à l’écriture d’un livre autobiographique – sans date de sortie à ce jour-, en collaboration avec le journaliste de franceinfo Jean-François Achilli, selon une information du Monde mercredi 13 mars.
Quand bien même ce dernier se défend dans les colonnes du même journal : « Je n’ai pas signé de contrat d’écriture pour le livre de Jordan Bardella. Mais tout ceci relève de ma vie professionnelle personnelle. » Jordan Bardella précise d’ailleurs au Monde que « seul [son] entourage proche [l]’aide à écrire ce livre, pour la relecture ».
Ce jeudi 14 mars et suite à l’article publié par Le Monde, le journaliste a été convoqué par la direction de FranceInfo. Contacté par Le HuffPost, la direction nous indique que Jean-François Achilli a été suspendu à titre conservatoire de l’antenne, « le temps de clarifier la situation ».
Dans l’article publié par Le Monde mercredi, une autre personne collaborant avec franceinfo serait aussi « impliquée » : le vice-président de l’université Paris-II Panthéon-Assas, l’historien Fabrice d’Almeida, ancien directeur de l’Institut d’histoire du temps présent et aujourd’hui « consultant histoire » pour le média public. Selon Le Monde, celui-ci a été mis au courant dans le plus grand secret de la parution à venir de Jordan Bardella par Lise Boëll, nommée à l’automne dernier à la tête de la maison d’édition Mazarine, une filiale du groupe Lagardère.
Auprès du Monde, qui l’interrogeait sur le sujet, Fabrice d’Almeida a opposé un « no comment ».
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