Un mont Albert II, ce drôle de cadeau offert par Emmanuel Macron au prince de Monaco

POLITIQUE – La diplomatie du cadeau. Lors de ses visites d’État, Emmanuel Macron ne vient pas les mains vides. Il a encore eu l’occasion de le prouver ce samedi 7 juin lors de son déplacement à Monaco. Reçu en grande pompe par le prince Albert II, le Président français a fait fort en lui offrant un mont sous-marin qui portera son nom.

Selon l’Élysée, il s’agit d’un « relief sous-marin majeur », situé dans l’Océan Indien, et découvert par le Service hydrographique de la Marine nationale. Ainsi, le futur mont Albert II « mesure 1 958 mètres comme l’année de naissance du prince », âgé de 67 ans. Cette désignation a été validée par l’Organisation hydrographique internationale (OHI), prend soin de préciser l’entourage du chef de l’État.

Une façon pour Emmanuel Macron de rendre hommage à l’action d’Albert II pour la protection des mers, alors que s’ouvrira cette semaine la conférence internationale des Nations unies sur les océans à Nice, voisine du Rocher.

Autre cadeau, tout aussi atypique : une raquette de tennis baptisée « Rafa no5 » et produite à seulement 92 exemplaires pour célébrer la carrière du champion espagnol Rafael Nadal, quatorze fois victorieux du tournoi de Roland Garros, dont la finale masculine a lieu ce 8 juin. Là non plus, rien n’est laissé au hasard puisque le chiffre 5 du nom de la raquette renvoie symboliquement à 2005, année de l’intronisation d’Albert II, passionné de tennis, qui célébrera cet été ses vingt ans de règne. Coïncidence : l’année 2005 marque aussi le tout premier sacre de Rafael Nadal au tournoi de Monte-Carlo, qu’il remportera ensuite onze fois lors de sa carrière.

Et puisque tout cela ne suffisait pas : Emmanuel Macron a laissé à son hôte une édition originale illustrée de 1880 des « Voyageurs du XIXe siècle » de Jules Verne, un récit des grands voyages et grands voyageurs du siècle de l’auteur. Un cadeau qui fait écho au grand-père du prince, Albert Ier, « explorateur lui-même, notamment par ses campagnes océanographiques, et passionné par les progrès techniques, des thèmes chers à Jules Verne », explique l’Élysée. Décidément, Albert II est gâté.