Politique

Une bagarre évitée de peu en plein conseil municipal de Corbeil-Essonnes

POLITIQUE – Un conseil “mano-municipal”. Le maire divers gauche de Corbeil-Essonnes (Essonne), Bruno Piriou, a annoncé vendredi 20 juin le dépôt d’une plainte pour menaces et agression contre Jean-François Bayle, un élu LR de l’opposition, parce que, dit-il dans une vidéo Facebook, « nous devons être exemplaires ». À l’origine de cette plainte, le Conseil municipal particulièrement houleux de mercredi 18 juin.

Alors que les conseillers évoquaient les médecins étrangers et la possibilité d’en recruter, le ton est monté. Jean-François Bayle, selon nos confrères du Parisien, n’a guère apprécié une remarque de l’édile qui venait de lancer : « je ne supporte pas le racisme ».

L’élu de droite se serait alors brusquement levé de sa chaise pour traverser la salle et s’approcher du maire. Pour Bruno Piriou, cela ne fait guère de doute, son collègue avait « l’intention de venir m’agresser, m’insulter ».

Jean-François Bayle a finalement été retenu par d’autres élus alors que du personnel de sécurité intervenait. Selon le maire, dans sa course, l’élu de droite a bousculé une collègue qui est tombée.

Traité de « salopard »

« Il est inadmissible qu’un élu s’en prenne à un autre élu. La violence n’a pas sa place dans l’enceinte du débat démocratique », a fustigé Bruno Piriou, qui assure avoir été également traité de « salopard ». « Attaquer un élu local c’est attaquer la République », a dénoncé de son côté le Parti socialiste de Corbeil-Essonnes.

Le groupe LR du conseil municipal est de son côté monté au créneau pour rappeler à l’édile : « vous ne pouvez pas insulter notre collègue comme ça ! ».

Comme le relate Le Parisien, Jean-François Bayle assure s’être levé car on refusait de lui donner la parole. Il nie toute tentative d’agression : « c’est vrai, je vais vers lui et avec mes 112 kg, ça peut donner une impression… Ça peut apparaître comme tel, mais ça ne l’est pas. En chemin, on a le temps de réfléchir et je ne suis pas de cette nature ». L’élu songe également à une procédure en justice.