Véran et Le Pen ne se sont pas loupés à l’Assemblée pour le retour de l’ancien ministre
POLITIQUE – Balle au centre. De retour à l’Assemblée nationale comme député, après son départ du gouvernement, Olivier Véran n’a guère attendu longtemps pour se livrer à une passe d’armes avec sa cible favorite : le Rassemblement national, en l’occurrence sa cheffe de file au Palais Bourbon Marine Le Pen.
Prenant la parole à l’occasion des débats sur la loi concernant les dérives sectaires, adoptée ce mercredi 14 janvier, l’ancien ministre de la Santé et porte-parole du gouvernement a rappelé les « délires quasi messianiques » du professeur Didier Raoult pendant la crise du Covid. Le tout en visant certains de ses plus fervents défenseurs à l’époque, les élus du RN, sous leurs cris et sifflets.
« Avant de venir, j’ai cherché sur Google, j’ai tapé ’gourou et Raoult’ et j’ai trouvé plus de réponses qu’en tapant ’sciences et Le Pen’ », a-t-il par exemple lancé, comme vous pouvez le voir ci-dessus, avant une sorte de mise en garde contre « d’autres gourous » qui « parviendront à ébranler la confiance de nos concitoyens à large échelle. »
Didier Raoult s’invite à l’Assemblée
Une offensive qui a provoqué la riposte immédiate de Marine Le Pen, également présente en séance. « S’il y a bien une personne qui ne devait pas prendre la parole aujourd’hui c’est monsieur Véran qui a dit tout et l’inverse de tout pendant la crise du Covid », a-t-elle fulminé, avant de prendre à défaut le camp macroniste sur ses relations avec le professeur marseillais, que l’ancien ministre incrimine pourtant.
« Il n’y a pas quelques ministres qui ont été soignés par le professeur Raoult ? Il n’y a pas quelques-uns de vos grands maires, présidents de conseils régionaux, qui ont été soignés par le professeur Raoult ? Il n’y a pas un président de la République qui a rendu hommage au professeur Raoult ? », a-t-elle ainsi lancé, rappelant notamment la visite d’Emmanuel Macron à l’IHU de Marseille au plus fort de la pandémie.
Pour rappel, le microbiologiste Didier Raoult a été discrédité par ses pairs après avoir fait la promotion de l’hydroxychloroquine pour guérir les malades atteints du Covid. Il a été mis à la retraite de ses fonctions hospitalières en août 2021 et ne dirige plus l’institut marseillais.
À l’Assemblée, les députés ont finalement adopté le texte du gouvernement qui vise notamment la création d’un nouveau délit de « provocation à l’abstention de soins. » Le but : lutter contre les « gourous 2.0 » et leurs fausses promesses de guérison du cancer par des « jus de citron. »
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