Politique

Voie réglementaire, accords à l’Assemblée… Comment Lucie Castets s’imagine gouverner

POLITIQUE – La trêve olympique est bel et bien terminée. À peine les JO enterrés, le Nouveau Front populaire est reparti en mission pour tenter de faire pression sur le président de la République. Avec pour but de faire nommer Lucie Castets à Matignon. La haute fonctionnaire, jusque-là inconnue du grand public, compte bien faire valoir ses compétences. Dans Libération, elle détaille la stratégie qu’elle mettrait en place pour gouverner en étant dépourvue de majorité absolue, alors qu’elle s’apprête à rencontrer Emmanuel Macron vendredi prochain.

Interrogée sur le risque d’être « censurée » en essayant de faire passer certaines lois, — il lui manquerait une centaine de députés pour obtenir la majorité absolue —, la candidate assume le fait qu’il faudra « faire des pas vers les autres » forces politiques. Elle évoque des mesures du NFP « de nature à créer du consensus », mentionnant par exemple la question des services publics, de l’amélioration des conditions de travail à l’hôpital, ou encore l’impôt sur la fortune vert.

Lundi 12 août, celle qui était jusque-là membre des services de la ville de Paris a envoyé une lettre aux députés et sénateurs de plusieurs des « groupes républicains », pour tenter de rallier à sa cause au-delà de la gauche. Elle affirme à Libération avoir « reçu des réponses bien au-delà du NFP », sans pour autant en détailler les auteurs ou la teneur.

Des premières mesures fortes

Si aucun consensus n’est trouvé avec les députés des autres groupes, ceux-ci « devront en répondre devant leurs électeurs », insiste Lucie Castets. En plus des projets de loi de son hypothétique gouvernement, la haute fonctionnaire n’exclut pas de prendre des mesures par « voie réglementaire » mais dit tout de même envisager une éventuelle cohabitation avec Emmanuel Macron de manière « très sereine ».

Lucie Castets répond de manière claire : à Matignon, la première mesure qu’elle souhaite adopter est celle de l’abrogation de la réforme des retraites. « Nous prendrons tout d’abord un décret pour décaler les générations touchées, ce qui suspendra de fait l’entrée en vigueur de la réforme, avant de procéder par voie législative. Ensuite, nous redonnerons la main aux partenaires sociaux », décrie-t-elle. La candidate réaffirme aussi l’objectif du SMIC à 1 600 euros, un des fers de lance du Nouveau Front populaire lors de la campagne des législatives anticipées.

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