Santé

Ce qui change dès ce dimanche pour les tarifs de la santé

SANTÉ – Plusieurs changements de prix dans le domaine de la santé entrent en vigueur les 18 février et 31 mars.

Selon un décret publié ce samedi 17 février au Journal officiel, la « participation forfaitaire » sur les consultations et actes médicaux (à l’exception de ceux réalisés lors d’une hospitalisation), ainsi que sur les examens et analyses de biologie médicale, est doublée, à hauteur de 2 euros. Cette mesure entre en vigueur dès ce dimanche.

Le décret sur le doublement de la franchise médicale – le montant qui reste à la charge du patient -, de 50 centimes à un euro sur chaque boîte de médicaments, entrera lui en vigueur le 31 mars.

La franchise sur les transports sanitaires est elle aussi doublée de 2 à 4 euros, là aussi à partir du 31 mars, selon le Journal officiel.

Face à la dégradation des comptes de la Sécurité sociale, le gouvernement avait annoncé en janvier son intention de faire payer un peu plus les assurés sociaux sur leur consommation de soins, en augmentant la part non remboursée.

Des augmentations fortement critiquées par les associations de patients

Afin que les personnes ayant le plus fort recours aux soins ne soient pas pénalisées, le gouvernement maintient à 50 euros chacun des deux plafonds annuels (l’un pour les franchises, l’autre pour les participations forfaitaires).

Les franchises et remboursements forfaitaires ne sont pas applicables « aux mineurs, aux femmes qui bénéficient de l’assurance maternité » et « aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire », qui ont des revenus particulièrement modestes.

Les associations de patients avaient fortement critiqué ces augmentations, redoutant en particulier leur effet sur les plus précaires.

« Faire payer doublement les gens qui sont malades, ce n’est pas comme cela qu’on responsabilise. On les culpabilise », avait estimé en janvier auprès de l’AFP Gérard Raymond, président de France Assos Santé.

Selon les estimations du gouvernement communiquées à l’automne, lors des débats sur le budget de la Santé 2024, la mesure devrait permettre 800 millions d’euros d’économie aux caisses de la Sécurité sociale.

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