Santé

Ce qui explique la pénurie de ventoline, qui s’ajoute aux autres médicaments en tension

SANTÉ – La Ventoline vient s’ajouter aux médicaments en risque de rupture de stock. Depuis plusieurs mois, les pharmaciens alertent sur la pénurie de milliers de médicaments en France comme l’amoxicilline, les traitements contre les troubles de l’attention, antidiabétiques… C’est désormais également le cas de la Ventoline, médicament inhalé qui permet de soulager les bronches, notamment des personnes souffrant d’asthme.

Un manque qui tombe mal, alors que depuis fin mai, quasi toute la France métropolitaine est placée en risque « élevé » d’allergie aux pollens de graminées, qui favorisent les crises d’asthme. Asthme qui touche environ 4 millions de Français. « La Ventoline fait désormais partie des médicaments qui sont régulièrement en rupture, sans que l’on ne comprenne pourquoi », souligne auprès du Parisien Fabrice Camaioni, pharmacien dans les Ardennes et vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Des difficultés d’approvisionnement confirmées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui ne parle pas non plus de pénurie. Il resterait des boîtes de Ventoline (du laboratoire GSK) sur le sol français, mais en nombre insuffisant pour alimenter normalement les pharmacies.

« L’impression d’être des marchands de tapis »

Alors que l’ANSM assure à nos confrères que des « mesures de gestions » ont été prises, les causes de cette tension peuvent s’expliquer par le prix – trop bas pour être un marché attractif pour les laboratoires par rapport aux pays voisins – et par une hausse de la demande.

Interrogé par BFMTV, le laboratoire GSK – qui fournit la France en Ventoline depuis une seule usine, située dans l’Eure – indique qu’il n’y a pas de « rupture ou forte tension » pour ce médicament, mais explique que son « site de production implanté en Espagne va venir en renfort afin d’augmenter les volumes mis sur le marché dans les semaines qui viennent ».

Le 30 mai dernier, plus de 18 000 pharmacies sur les 20 000 présentes en France ont baissé le rideau. Une grève massive, qui s’explique à la fois par la colère contre les pénuries persistantes de médicaments, les fermetures d’officines, une rémunération insuffisante et un risque de dérégulation de la vente en ligne.

Parmi les milliers pharmaciens dans la rue ce jour-là, Laurence Reignier, pharmacienne dans les Bouches-du-Rhône, se disait alors auprès de l’AFP être usée de se battre « tous les jours pour obtenir des médicaments pour les patients », avec « l’impression d’être des marchands de tapis ».

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