Santé

Cette discussion sur RTL pointe le problème autour du marketing du Beaujolais nouveau

ALCOOL – « Il est arrivé ! » Ce 21 novembre annonce la cuvée 2024 du Beaujolais nouveau, et avec elle, le début de la campagne de communication qui l’entoure. Affiches, dégustations, festivités…

Mais alors que depuis des décennies, la tradition du Beaujolais nouveau est vue comme un grand moment de convivialité à la française, de plus en plus d’études soulignent aussi les dégâts de l’alcool sur la santé. Peut-on continuer avec un marketing aussi poussé de la consommation d’alcool ? C’est la question qui a été posée dans la matinale de RTL par le journaliste Jean-Michel Apathie et le très à droite maire de Béziers Robert Ménard.

« Vous êtes team Beaujolais nouveau ? » a demandé avec un sourire le journaliste Thomas Sotto aux invités de la matinale, suscitant d’abord une réponse ferme de Jean-Michel Apathie.

« Non […] Je ne comprends pas comment on peut soutenir ce type d’actions marketing dans une société qui souffre des problèmes de l’alcool, a affirmé le chroniqueur. Accidents de la route, problèmes familiaux et Beaujolais nouveau. » Citant les traumatismes liés à l’addiction, aux accidents et à « l’argent que coûtent les dégâts de l’alcool » pour la santé publique, il estime que ces campagnes de communication devraient être réduites « à rien ».

Face à lui, Robert Ménard, maire de Béziers connu pour sa proximité avec l’extrême droite, a partagé son histoire familiale marquée par l’alcoolisme. « Je ne bois pas de vin […] pour des raisons très personnelles », a-t-il commencé, comme vous pouvez le voir dans l’extrait ci-dessous. « Vous n’imaginez pas les ravages que ça fait » dans une famille, a-t-il souligné, mentionnant la manière dont l’alcoolisme de son frère « a bousillé » la vie des personnes autour de lui. Robert Ménard confie aussi avoir dû « faire semblant de boire » au début de son mandat.

Autant d’expériences qui amènent Jean-Michel Apathie à réclamer une « prise de conscience » sur la manière dont la France, premier pays producteur de vin au monde, tolère la promotion de l’alcool. Un constat partagé par de nombreux experts de la santé.

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