Santé

La bactérie du botulisme était bien présente dans les bocaux consommés en Indre-et-Loire

SANTÉ – Un appel à la vigilance. La présence de la bactérie du botulisme dans le pesto à l’ail des ours de la marque « O Ptits Oignons » a été confirmée ce jeudi 12 septembre par le Centre national de référence (CNR) de l’Institut Pasteur. Ce produit avait été consommé par cinq personnes en Indre-et-Loire, hospitalisées depuis en réanimation et présentant la bactérie.

Mardi, lors d’une conférence de presse, le préfet d’Indre-et-Loire Patrice Latron avait indiqué que « deux couples (s’étaient) présentés aux urgences samedi », suivis d’une cinquième personne dimanche, après avoir participé à un même « repas d’anniversaire ». « Sur la base d’indices convergents », les autorités sanitaires suspectaient des cas de botulisme liés à l’ingestion du pesto à l’ail des ours de la marque « O Ptits Oignons ».

L’Institut Pasteur a confirmé ce jeudi la présence de la bactérie du botulisme dans ces bocaux. Par ailleurs, les analyses menées chez les cinq personnes actuellement hospitalisées en réanimation, ont confirmé biologiquement la présence de botulisme chez quatre d’entre eux. Les analyses concernant le cinquième cas sont encore en cours.

600 bocaux recherchés dans toute la France

Face à ces informations, le ministère de la Santé a informé que les personnes ayant consommé le produit et présentant des symptômes évocateurs du botulisme doivent immédiatement contacter leur médecin ou le 15.

Il est recommandé à ces personnes de conserver le produit dans un endroit sécurisé à des fins d’analyses. En cas de non-consommation, le produit doit être jeté immédiatement, sans être ouvert. Au total, « c’est 600 bocaux que nous cherchons » dans toute la France, avait estimé le préfet mardi.

Le botulisme est une affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10 % des cas, provoquée par une toxine très puissante produite par une bactérie qui se développe notamment dans les aliments mal conservés, faute de stérilisation suffisante. Elle engendre des problèmes oculaires (vision double), un défaut de déglutition et, dans les formes avancées, une paralysie des muscles, notamment respiratoires, qui peut conduire au décès.

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