La vaccination des collégiens contre le papillomavirus très très loin des objectifs
SANTE- Une campagne de vaccination qui peine à être efficace. Environ 10 % des élèves de 5e ont reçu leur première dose de vaccin contre le papillomavirus, selon des premiers chiffres officiels provisoires obtenus jeudi 8 février par l’AFP, loin des 30 % espérés par le gouvernement pour cette première initiative. Un résultat, en réalité, assez prévisible.
Promise début 2023 par le président Emmanuel Macron, cette campagne de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV), à l’origine de nombreux cancers comme celui du col de l’utérus, a été lancée en octobre dans tous les collèges publics et privés volontaires.
Interrogé sur le sujet en novembre par l’AFP, l’ex-ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait reconnu que l’objectif ne serait sans doute pas tenu, tout en espérant que 150 000 élèves de 5e pourraient être vaccinés cette année. Ce n’est qu’un « début », il « faudra de la ténacité », disait alors le ministre. Mais selon des remontées parcellaires des Agences régionales de santé (ARS) à peine plus de 90 000 élèves avaient été vaccinés au 23 décembre 2023, soit environ 10 % .
Une campagne « lourde » à mettre en œuvre
Début janvier, des responsables de la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV) ont estimé que cette vaccination était loin des attentes, avec un premier aperçu « décevant ». Ils considéraient que la campagne a pâti, entre autres, d’une organisation administrative « un peu lourde et compliquée ».
Grâce à la campagne d’information et de communication déployée depuis septembre par l’Institut national du Cancer (Inca), « il est possible que l’opération de vaccination proposée au collège se traduise par une augmentation des vaccinations en ville », a jugé la Direction générale de la Santé.
Une première estimation du nombre total d’élèves vaccinés pour la première dose sera réalisée durant le premier trimestre 2024, et le bilan complet de cette première année de campagne ne sera connu qu’à la fin de l’année scolaire.
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