Santé

Le fructose active le « mode survie » de notre corps et c’est ça qui rend obèse

NUTRITION – Que le sucre contribue à l’obésité, cela ne fait aucun doute. Mais selon des chercheurs de l’université du Colorado Anschutz Medical Campus, qui ont analysé ce que l’on appelle « l’hypothèse de survie du fructose », une consommation de fructose importante pourrait déclencher l’envie de manger des aliments plus gras et en plus grande quantité.

Les scientifiques ont découvert que le métabolisme du fructose dans l’organisme entraînait la baisse d’un composé appelé l’adénosine triphosphate (ATP), qui participe à fournir de l’énergie aux cellules du corps.

Lorsque l’ATP tombe en dessous d’un certain niveau, un signal indique à l’organisme qu’il a besoin de plus de carburant. Vous avez alors faim et vous mangez. C’est le même mécanisme que pour un animal qui se prépare à hiberner.

Comme un animal qui se prépare à hiberner

L’étude, parue le mardi 17 octobre dans la revue médicale Obesity, analyse tous les facteurs connus contribuant à l’obésité. Selon elle, « l’hypothèse de survie du fructose » est l’un des mécanismes de l’obésité et non le seul.

Il en accentue tous les facteurs : il nous fait manger plus et nous empêche de brûler des calories ou de puiser dans nos réserves de graisse. Notre corps stocke donc, comme en prévision d’une future période de pénurie alimentaire.

Les chercheurs montrent que ce sucre, lorsqu’il est équilibré par les vitamines et les fibres des fruits, où il est naturellement présent, ne pose pas de problème. C’est surtout lorsqu’il est ajouté à des produits transformés – notamment dans les produits ultra-transformés de l’industrie agroalimentaire, sous forme de glucose-fructose – qu’il déréglerait complètement l’organisme. Il augmente donc d’une part notre sensation de faim, tout en nous empêchant de brûler les graisses ou les calories avalées.

À voir également sur Le HuffPost :