L’épidémie de gastro n’a pas (encore) pris de vacances
SANTÉ – La gastro n’a pas dit son dernier mot. La maladie qui revient en force chaque hiver n’a pas reculé avec l’arrivée du printemps. L’épidémie semble même atteindre un pic selon Le Parisien, qui pointe les niveaux élevés des indicateurs épidémiques (passages aux urgences, cas recensés par les généralistes, etc.) et les dernières données de Santé publique France.
D’après l’établissement public de santé, près de 10 % des consultations SOS Médecins de début avril avaient pour motif une gastro-entérite aiguë. Un chiffre important et surtout plus élevé que celui observé en janvier, en plein cœur de l’hiver. « On a souvent l’habitude d’avoir un pic de gastros en janvier/février puis cela s’estompe à partir du printemps, surtout avec le beau temps », a expliqué Matthieu Calafiore, médecin à la régulation du Samu de Lille interrogé par Le Parisien.
« Là, on ne perçoit pas encore d’accalmie », a estimé le généraliste, qui fait état de nombreux appels pour des diarrhées, des vomissements ou des maux de ventre, une situation « clairement pas habituel[le] pour cette période de l’année ». Les régions avec les taux d’incidences les plus élevés sont la Normandie, le Grand-Est et la Bretagne, d’après le dernier bulletin du réseau Sentinelles qui dépend de Santé publique France.
Un possible lien avec l’épidémie de grippe cet hiver
Dès mars dernier, l’épidémie de gastro semblait avoir de beaux jours devant elle, comme le rapportait le site actu.fr. Des taux d’incidence élevés étaient constatés dans la plupart des régions et la proportion de consultations pour des gastro-entérites chez SOS Médecins était en augmentation depuis février.
Mais comment expliquer que cette maladie hivernale persiste au printemps ? L’épidémie de grippe de l’hiver dernier est pointée du doigt : elle pourrait avoir affaibli le système immunitaire, notamment chez les populations les plus fragiles, les rendant plus vulnérables à la gastro-entérite. « C’est une hypothèse qui ne semble pas absurde sur le principe, mais qui doit encore être vérifiée », a estimé Matthieu Calafiore auprès du Parisien.
L’épidémie pourrait ralentir avec les vacances de Pâques, qui limitent les interactions entre les plus jeunes qui sont parmi les vecteurs principaux de la gastro.
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