L’hommage puissant derrière le papillon bleu porté par l’équipe de « C à vous »
MALADIE – « Il avait demandé à ses proches de porter, comme lui, un papillon à la boutonnière ». Dans l’émission C à vous sur France 5, l’équipe de journalistes et chroniqueurs arborait un pin’s « papillon bleu » ce jeudi 24 avril, accroché à leur veste. Un geste fort pour rendre hommage à Pierre Cousein, un informaticien lillois de 48 ans, atteint de la maladie de Parkinson depuis dix ans, qui a choisi de mettre fin à ses jours en Belgique.
« Ce mardi, il nous racontait son combat » contre cette maladie dégénérative incurable et de sa décision d’avoir recours à l’aide à mourir, rappelle la présentatrice Anne-Élisabeth Lemoine.
« Je serai peut-être un papillon bleu autour de l’arbre au coin de ma rue », disait avec philosophie Pierre Cousein, quelques jours avant son dernier voyage. Il expliquait que l’insecte était devenu un « symbole » pour ses proches qui l’ont porté lors d’une cérémonie d’adieu. Il avait ensuite offert une « ribambelle » de papillons pour l’équipe de C à vous, en affirmant : « jeudi, je serai vivant parmi vous ».
En 2024, « 106 Français se sont exilés en Belgique pour y mourir en paix »
Lors de l’émission de ce jeudi, le journaliste Patrick Cohen a également livré un vibrant hommage à Pierre Cousein : « il avait programmé sa fin de vie pour qu’elle soit la plus belle possible pour ne pas finir prisonnier de son corps ». Comme vous pouvez l’entendre dans la séquence ci-dessous, il a poursuivi : « L’affection, le soutien et l’amour qu’il a reçus après cette décision devraient collectivement nous faire réfléchir ».
En France, l’euthanasie n’est pas encore autorisée et le projet de loi revient sur les bancs de l’Assemblée nationale lundi 28 avril. Mais la loi en discussion n’aurait pas pu aider Pierre Cousein, car le projet discuté en France « concerne des malades en fin de vie », rappelle Patrick Cohen. Ce qui n’était pas le cas de l’informaticien, dont le pronostic vital n’était pas engagé : « la souffrance de Pierre Cousein était surtout psychique ». Et le journaliste conclut : « Comme Pierre, 106 Français se sont exilés en Belgique l’an dernier pour y mourir en paix ».
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