Tout ce qu’il faut savoir sur le Beyfortus, le traitement préventif contre la bronchiolite
SANTÉ – Elle touche près de 30 % des nourrissons chaque hiver, soit environ 480 000 cas par an, et fait l’inquiétude de nombreux parents. La bronchiolite, infection virale du nourrisson très contagieuse, dispose depuis l’hiver dernier d’un traitement préventif. Le Beyfortus développé par Sanofi et AstraZeneca a déjà permis d’éviter nombre d’hospitalisations de bébés, selon des études. Le traitement est de nouveau disponible cette année.
Lundi 27 août, Audrey Duval, la présidente de Sanofi France a ainsi annoncé sur BFMTV que les premières doses seraient livrées dans les pharmacies ce jeudi. Au total, ce sont 600 000 doses qui vont être mises à disposition pour la saison 2024-2025, 5, soit plus de deux fois le nombre de doses distribuées sur la saison 2023-2024 en France
Le traitement a été testé massivement l’hiver dernier dans plusieurs pays, notamment en France. Le 13 juin, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé que les parents puissent choisir le Beyfortus ou le vaccin Abrysvo de Pfizer (qui s’adresse aux femmes enceintes) afin d’immuniser leur bébé contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite. La HAS a aussi recommandé que ces deux produits soient proposés aux parents de septembre à janvier.
Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce médicament qui devrait aider à désengorger les services hospitaliers de pédiatrie cet hiver.
Immuniser tous les bébés « avant leur sortie de la maternité »
Le Beyfortus repose sur l’action d’un anticorps, le nirsevimab. Si son administration peut ressembler à celle d’un vaccin, la Haute autorité de Santé précise bien que ce n’en est pas un : il s’agit d’un « traitement préventif » à proposer au premier hiver de chaque enfant, conférant une durée de protection d’« au moins cinq mois ».
Jusqu’ici, il n’existait qu’une molécule médicale qui protégeait de la bronchiolite, et elle était réservée aux bébés à risques. Le Beyfortus, à l’inverse, est voué à être accessible très largement : si le médicament n’est en rien obligatoire, Franceinfo précise que le ministère de la Santé recommande d’immuniser tous les bébés « avant leur sortie de la maternité ».
Le traitement est administré en une seule injection, de préférence dans le muscle de la cuisse du nourrisson, avant la saison épidémique qui débute en octobre. La dose recommandée est de 50 mg pour les enfants pesant moins de 5 kg et de 100 mg pour les enfants pesant 5 kg ou plus.
Les séniors concernés par des vaccins
Si le VRS est un virus surtout connu pour causer des bronchiolites chez les enfants en bas âge, il touche également les adultes et peut se révéler dangereux pour les personnes âgées lorsqu’il dégénère en infection respiratoire. Les 75 ans et plus sont « particulièrement vulnérables » face au VRS, a exposé l’autorité sanitaire. En France, lors de la saison hivernale 2022-2023, cette catégorie a représenté 61 % des hospitalisations et 78 % des décès liés au VRS.
Depuis cet été, la Haute autorité de santé recommande donc la vaccination des Français les plus âgés, avec l’un des vaccins disponibles contre le principal virus à l’origine de cette infection. Jusqu’à récemment, deux vaccins avaient obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les seniors : Arexvy (GSK) et Abrysvo (Pfizer). Un troisième, du laboratoire Moderna, les a rejoints fin août après sa validation par la Commission européenne.
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