Santé

Un nouveau cas d’intoxication alimentaire dans l’Aisne, mais celui-ci est un peu différent

SANTÉ – Une contamination « secondaire ». Un enfant de plus a été touché par des symptômes digestifs sévères dans l’Aisne, portant à 28 enfants et une personne âgée le nombre de cas recensés depuis le 12 juin, a annoncé ce dimanche 29 juin la préfecture. Ce nouveau cas est un peu différent des précédents, car il s’agirait d’une contamination dite « secondaire ».

Depuis le 12 juin, dans l’agglomération de Saint-Quentin, « 29 cas ont été enregistrés (28 enfants et 1 personne âgée), 10 d’entre eux ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) », grave complication affectant les reins, écrivent la préfecture de l’Aisne et l’Agence régionale de Santé (ARS) dans un communiqué. Une enfant de 11 ans est décédée le 16 juin.

Depuis le dernier point de situation, diffusé samedi soir, « un nouveau cas d’enfant a été enregistré » mais comme les deux précédents, « il n’a pas déclaré le syndrome » et a pu regagner son domicile. « Au 29 juin, sept malades restent hospitalisés », poursuit le communiqué.

« Transmission par les mains des bactéries »

D’après les investigations, ce nouveau cas « résulterait d’une contamination entre personnes au sein du cercle familial », précise la préfecture qui parle donc de contamination dite « secondaire » qui « s’explique par la transmission par les mains des bactéries présentes dans les selles de personnes malades ».

L’enfant touché n’aurait donc pas directement consommé un aliment avec des traces de la bactérie E. coli, comme la majorité des cas recensés. Les autres personnes contaminées ont en effet été, pour la plupart, intoxiquées après avoir mangé de la viande, provenant de plusieurs boucheries.

Dans ce contexte, la préfecture et l’ARS rappellent l’importance du lavage des mains, qui « doit être systématique avant la préparation des repas ou après un passage aux toilettes ».

Vendredi, elles avaient annoncé que les analyses menées dans des boucheries suspectées d’être à l’origine de cette série d’intoxications avaient confirmé des traces de contamination par la bactérie E.Coli.

L’activité de cinq des six établissements qui avaient été fermés préventivement par les autorités restait « suspendue », tandis que le rayon boucherie d’un supermarché pouvait reprendre son activité.

Le 21 juin, le parquet de Saint-Quentin a ouvert une enquête préliminaire des chefs d’homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine. Le pôle de santé publique du parquet de Paris s’est ensuite saisi de l’enquête sur ces intoxications.