Voici les précautions à prendre quand on rend visite à un nouveau-né (et à ses parents)
PARENTALITÉ – C’est une situation que les nouveaux parents connaissent bien. À peine leur bébé a-t-il pointé le bout de son nez que déjà les grands-parents, les oncles, les tantes et les amis souhaitent débarquer pour faire sa connaissance et le prendre dans leurs bras.
Si l’enthousiasme des proches à l’idée de rencontrer le nouveau-né est évidemment compréhensible, cette première visite doit non seulement respecter des mesures spécifiques pour garantir la sécurité du bébé, mais aussi être accommodante pour ses parents.
Comment faire de cette rencontre un moment serein et agréable pour tout le monde ? Nous avons posé la question à Emmanuelle Rigeade, infirmière puéricultrice et coordinatrice de l’application May, qui met en relation parents et professionnels de santé.
Respecter la volonté des parents
Pour Emmanuelle Rigeade, il est d’abord important de rappeler aux proches qui se manifestent dès la naissance qu’ils ne rendent pas seulement visite à un petit bébé, mais aussi à ses parents, et en particulier à la mère qui vient de lui donner naissance. Cette visite doit donc avant tout « lui faire du bien à elle ». Ce qui implique donc de respecter les règles édictées par les parents. Si ces derniers ne souhaitent pas recevoir de visite le temps de leur séjour à la maternité ou tout de suite après le retour à la maison, cela doit être entendu. « La priorité reste la bulle que créent les parents avec leur enfant. Évidemment, cela peut aussi leur faire très plaisir de présenter leur nouveau-né à leurs parents, aux oncles et aux tantes. L’essentiel est de suivre leur volonté. »
L’infirmière puéricultrice recommande aussi aux nouveaux parents de ne pas hésiter à mettre le holà sur les visites de courtoisie des membres éloignés de la famille ou des simples connaissances car elles peuvent s’avérer fatigantes quand elles ont lieu dans les jours suivant l’accouchement. « Il ne faut pas oublier que c’est aussi à ce moment que se met en place l’allaitement. La maman doit se sentir soutenue, entourée et à l’aise. Or, elle ne va peut-être pas oser mettre son bébé au sein devant tous ces visiteurs. Des tétées vont alors sauter, ce qui peut mettre en péril la lactation. »
Proposer son aide et ne pas s’éterniser
Si présenter son bébé aux proches est évidemment une source de joie pour les parents, les visites ne doivent pas se muer en fardeau. « Certains s’attendent à se voir offrir une part de gâteau maison en arrivant, c’est très culturel », constate la professionnelle de santé, qui rappelle qu’au contraire, ces visites doivent être l’occasion d’offrir son aide. Et ne pas s’éterniser. « Une à deux heures maximum », conseille Emmanuelle Rigeade.
« C’est la même chose concernant les cadeaux. Mieux vaut offrir quelque chose d’utile comme un repas tout prêt, un bon pour des heures de ménage, un soin bien-être pour la maman, une proposition de baby-sitting pour quand le bébé sera plus grand… Quand une mère est en post-partum, elle a avant tout besoin qu’on prenne soin d’elle, pas d’un énième doudou ou d’une robe taille 6 mois », précise Emmanuelle Rigeade.
Respecter des mesures d’hygiène essentielles
Parce qu’un nouveau-né a encore un système immunitaire immature, il est impératif de respecter certaines mesures quand on vient lui rendre visite. À commencer par « une règle de bon sens », mais qui est loin d’être toujours respectée selon Emmanuelle Rigeade. « Idéalement, venir voir un nouveau-né, c’est le regarder mais ne pas le prendre dans ses bras. Sauf si on est la mamie, que ça nous tient vraiment à cœur et que les parents sont d’accord », tempère-t-elle. « Mais les copines ou les cousins n’ont vraiment pas besoin de prendre le bébé. Il faut vraiment déconstruire cette idée auprès des parents car souvent, ils n’osent pas dire non. »
Pour éviter toute infection, l’infirmière puéricultrice rappelle aussi les règles d’hygiène de base : bien se laver les mains avant de toucher le nourrisson, ne pas l’embrasser, en particulier sur le visage… Et annuler sa visite si on est malade, même pour un « petit » rhume. « Si vraiment, la personne ne peut pas reporter, elle doit porter un masque », insiste Emmanuelle Rigeade.
Si toutes ces précautions sont nécessaires, c’est parce qu’elles permettent de minimiser le risque d’infection, surtout en période hivernale. « On est en pleine épidémie de bronchiolite, la grippe va bientôt arriver. Ces virus sont très dangereux pour les tout-petits », explique l’infirmière puéricultrice, qui rappelle néanmoins que depuis début 2023, les bébés bénéficient dès la naissance de l’injection du Beyfortus, un anticorps monoclonal qui permet de neutraliser le principal virus responsable de la bronchiolite. « Cette année, les femmes enceintes peuvent aussi se faire vacciner. C’est vraiment super car cela va permettre aux parents d’être plus sereins. »
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