Santé

Voici l’outil qui va remplacer les cartes des allergies aux pollens

ALLERGIES – Les personnes allergiques aux pollens vont devoir changer un peu leurs habitudes. Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) bien connu des particuliers et des professionnels a publié son dernier bulletin le 21 mars dernier, avant d’être placé en liquidation judiciaire quelques jours plus tard. Depuis, il n’existait plus d’indicateurs pour suivre en direct l’arrivée des pollens… jusqu’à aujourd’hui.

Un nouvel indice pollen est mis en place depuis ce mercredi 2 avril, sous la houlette d’Atmo France, qui fédère les associations agréées de la surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) sur tout le territoire. Les 30 % de Français allergiques vont devoir se familiariser avec cet outil accessible sur le site de la fédération, où figurait déjà l’indice ATMO sur les concentrations de polluants (ozone, dioxyde de soufre ou d’azote, particules fines, etc.).

En cliquant sur la carte « indice pollen », que vous pouvez voir ci-dessous, les usagers peuvent visualiser commune par commune « la présence de 6 taxons (l’aulne, le bouleau, l’olivier, l’armoise, les graminées et l’ambroisie) sur l’ensemble de la métropole et de la Corse pour le jour même » et les deux jours suivant, indique Atmo France dans un article sur son site.

L’objectif : permettre aux particuliers et aux professionnels de « s’informer quotidiennement » sur « les niveaux de pollens dans l’air » et « anticiper les symptômes et traitements allergiques ».

Des projections calculées grâce à l’IA

Mais la suppression du RNSA – accusé d’avoir géré les fonds publics de façon opaque – continue de faire débat. « Il y a eu des dérives, mais ce n’était pas nécessaire de mettre le travail du RNSA à la poubelle », a estimé Pascal Poncet, vice-président de l’association depuis 2023, estimant dans les colonnes du Monde que sa suppression a laissé les allergologues « orphelins ».

Le nouvel indice pollen repose sur de nouvelles méthodes de calcul, qui divisent les spécialistes interrogés par le journal. S’ils soulignent l’intérêt d’avoir un « index commun » pour la pollution atmosphérique et les pollens – la première empirant l’impact des seconds – ils s’interrogent sur le « modèle prédictif » de cet indice pollen. Contrairement aux cartes de la RNSA, ce nouvel indice ne repose pas que sur des mesures en temps réel et sur les jours précédents, mais propose une projection sur les trois prochains jours. « Axé sur l’intelligence artificielle », l’indice pollen s’appuie sur des mesures faites dans l’air mais aussi sur des prévisions météorologiques, des modèles statistiques et des données issues de la plateforme européenne Copernicus.

Un système intéressant pour mieux anticiper les pics, mais dont il faudra « vérifier que les données correspondent bien au terrain », à partir de « données cliniques » chez des patients ou de « vrais relevés », estime Alain Didier, un des médecins experts interrogés par Le Monde. Le RNSA mobilisait plus de 80 capteurs, contre une quarantaine seulement pour le nouvel indice pollen. Du côté d’Atmo France, on assure que les projections vont s’affiner grâce au « machine learning », d’autant plus si la fédération peut récupérer la base de données du RNSA pour entraîner son intelligence artificielle.

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