À 100 jours des Jeux paralympiques, retour sur leur création en 1948 à Stoke Mandeville
JEUX PARALYMPIQUES – Si l’on parle beaucoup des Jeux olympiques de Paris qui approchent à grands pas, notamment la semaine dernière avec l’ouverture de la plateforme officielle de revente des billets, les Jeux paralympiques franchissent un cap symbolique ce lundi 20 mai : celui de J-100 avant leur coup d’envoi.
L’occasion de s’attarder ici sur l’origine de ces Jeux, nés en 1948 dans une petite ville anglaise située à 70 kilomètres au nord-ouest de Londres, dans le Buckinghamshire.
Stoke Mandeville, aujourd’hui peuplée par 6 000 habitants, est en effet le berceau symbolique du sport paralympique, plus particulièrement son hôpital. Il y a 76 ans, le neurologue allemand Ludwig Guttmann qui y officie après avoir fui le régime nazi a l’idée d’organiser, en parallèle des Jeux olympiques de Londres, une compétition pour des vétérans de la Seconde Guerre mondiale atteints à la moelle épinière. Son but ? Réhabiliter et accélérer le rétablissement de ces soldats par le sport.
Dans un premier temps, ces épreuves complètement nouvelles sont baptisées « World Wheelchair and Amputee Games » (« Jeux mondiaux des chaises roulantes et des amputés ») et ne réunissent que 16 concurrents (dont deux femmes) dans une compétition de tir à l’arc et une autre de netball, un dérivé du basket.
Elles deviendront douze ans plus tard les Jeux paralympiques, lors d’une première édition à Rome en 1960, en parallèle des Jeux olympiques organisés dans la capitale italienne. À l’époque, seulement 400 athlètes représentant 23 pays se disputent les médailles de 57 épreuves dans huit sports. En 2024, l’événement parisien accueillera dix fois plus d’athlètes (4 400 venant de 91 pays) et d’épreuves (549, dans 22 sports).
La flamme des jeux paralympiques allumée à Stoke
À noter qu’en 1984, les Jeux paralympiques furent organisés en partie à Stoke Mandeville. La ville anglaise accueillit en effet les sports pratiqués « assis ». Les sports pratiqués « debout » se déroulèrent eux à New York. C’est toutefois la première et la dernière fois que l’événement estival se tint dans deux villes. C’est aussi la dernière fois que les Jeux paralympiques d’été ne furent pas organisés par la même ville que les Jeux olympiques.
Si la flamme olympique est allumée tous les quatre ans à Olympie en Grèce, la flamme paralympique le sera pour la première fois à Stoke Mandeville, en forme d’hommage. La cérémonie se déroulera à la mi-août, avant un passage de la flamme par le tunnel sous la Manche le 25 août pour un relais anglo-français qui s’annonce très symbolique.
Stoke Mandeville n’est pas non plus oubliée de l’affiche officielle de Paris-2024. Dans cette réalisation du graphiste Ugo Gattoni qui casse tous les codes en vigueur, façon Où est Charlie ? fourmillant de détails, le berceau du paralympisme est représenté en haut à droite.
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