À 58 ans, cette joueuse de tennis de table reprend le sport et finit aux Jeux Olympiques
JO – L’âge ne fait pas tout ! À 58 ans, la pongiste chilienne Tania Zhiying Zeng va représenter son pays aux Jeux Olympiques de Paris. L’occasion pour elle de peut-être décrocher une médaille et ainsi réaliser son rêve d’enfant, elle qui a grandi en Chine avec une mère entraîneuse de tennis de table.
Malgré les hauts et les bas, son destin va enfin croiser celui des Jeux Olympiques. C’est un peu plus tardivement que prévu que Tania Zhiying Zeng s’y retrouve, en tant qu’athlète la plus âgée représentant le Chili. Mais si la pongiste pourrait être la mère de certains de ses adversaires, elle n’a pas prévu de leur faire des cadeaux.
Elle jouera sa première compétition olympique ce samedi 27 juillet à l’Arena Paris Sud, un grand moment pour la joueuse classée au 151e rang mondial. « C’est le rêve de chaque joueur de participer aux Jeux Olympiques », s’est-elle émue auprès du quotidien britannique The Guardian. Et pour elle, c’est un rêve d’enfant.
Née dans le sud de la Chine en 1966, l’athlète était prédestinée aux Jeux. Difficile d’y échapper avec une mère entraîneuse, qui l’a coachée jusqu’à son entrée à 11 ans dans l’équipe d’élite junior d’une école de sport militaire à Pékin. À seulement 17 ans, elle fait son entrée dans l’équipe nationale chinoise et envisage le rêve olympique, objectif qui est mis à mal par les difficultés techniques et sportives qu’elle rencontre et qui mènent finalement à son abandon.
Elle abandonne le tennis de table à 20 ans
Alors qu’elle a à peine 20 ans, la jeune chinoise prend ses distances avec l’équipe nationale, et ne joue presque plus. « Je me sentais faible, psychologiquement et techniquement », se remémore-t-elle.
C’est à 22 ans que Zhiying Zeng devient « Tania » (son nom d’emprunt), lors de son arrivée au Chili après qu’un entraîneur chinois du pays lui propose de coacher des écoliers. Si elle a ensuite quitté son rôle de coach pour se consacrer à une carrière dans le commerce d’importation, les circonstances ont fini par la ramener au sport. La pandémie du Covid et l’envie de décoller son fils adolescent des écrans poussent l’athlète à reprendre la raquette et à finalement réaliser son rêve, cette fois sous la bannière chilienne.
Son âge, son passé et ses victoires dans différents tournois ont rapidement conquis le cœur des supporters chiliens, qui la surnomment même affectueusement « Tante Tania » ou « la grand-mère du tennis de table ». Un amour que la joueuse rend bien à son pays d’adoption : « J’aime ce pays. Je n’ai pas réalisé mon rêve en Chine, mais je l’ai fait ici ».
Malgré sa popularité au Chili, la pongiste reste réaliste sur l’ampleur du défi qu’elle va relever. Tania Zhiying Zeng s’entraîne cinq fois par semaine pendant trois heures, sans pouvoir faire plus : « Rien ne fait mal quand on est jeune (…) Mais maintenant, si je joue trop, j’ai mal à l’épaule », confie-t-elle. Mais pour la pongiste à la carrière mouvementée, c’est maintenant l’amour du sport qui compte : « À mon âge, il faut jouer avec le bonheur, pas avec l’angoisse ».
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