Sports

À Paris, l’équipe paralympique des réfugiés décroche la première médaille de son histoire

JEUX PARALYMPIQUES – Un grand moment au Grand Palais. Ce jeudi 29 août, la para-taekwondoïste afghane Zakia Khudadadi a gagné la médaille de bronze en finale des moins de 47 kg. La toute première victoire de l’équipe paralympique des réfugiés, créée pour représenter les plus de 120 millions de personnes déplacées de force à travers le monde.

L’athlète de 25 ans a été la première femme de son pays à faire une carrière internationale dans ce sport avant d’être forcée de fuir l’Afghanistan en 2021, au moment de la prise de pouvoir des talibans. Elle se préparait alors pour les Jeux de Tokyo, raconte Libération, et avait dû passer plusieurs jours à vivre cachée avant d’être évacuée par les autorités françaises.

Une médaille pour les filles et les femmes d’Afghanistan

Réfugiée en France, Zakia Khuadadi s’est installée à Paris où elle s’entraîne avec l’équipe de France à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep). Après un titre de championne d’Europe, elle fait partie cette année des dix sportifs (huit athlètes et deux coureurs guides) qui concourent aux Jeux paralympiques sous la bannière de l’équipe des réfugiés.

Ce jeudi 29 août, elle s’est distinguée en gagnant deux de ses trois combats pour arriver en « petite finale » de la catégorie K44 (qui regroupe les athlètes dont la coordination et la mobilité des bras sont affectées, ou qui ont une absence partielle des bras) en moins de 47 kg. Après un forfait de son adversaire, la Marocaine Nawa Al-Arif blessée durant la compétition, elle a célébré sa médaille de bronze au Grand Palais aux côtés de son staff qui a brandi la bannière de l’équipe des réfugiés, mais aussi le drapeau français.

Un moment historique, qui a donné lieu à beaucoup de joie, largement partagée par le public français qui, selon Libération, « l’acclamait comme l’une des siennes ».

Zakia Khuadadi a dédié sa victoire aux filles et aux femmes en Afghanistan, et à toutes les filles réfugiées à Paris et dans le monde.

« Aujourd’hui dans mon pays il n’y a aucune possibilité pour les femmes de faire du sport, d’aller à l’école », a-t-elle déclaré aux journalistes. « Mais je sais que beaucoup de femmes et de filles ont pu me voir à la télévision aujourd’hui. Je pense que cette médaille nous donne de la force pour combattre les talibans, les politiques, pour faire face à toutes ces choses qu’ils nous interdisent. Ensemble, on ne lâchera pas, jusqu’à la paix et la liberté. »

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