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Absente des JO sur décision de sa fédération, une athlète française dit son « amertume »

JO – « La fin d’un rêve. » C’est avec ces mots publiés sur Instagram que l’athlète française Bérénice Cleyet-Merle, spécialiste du 1 500 m, a exprimé jeudi 18 juillet sa déception d’avoir été écartée des Jeux olympiques de Paris par la Fédération française d’athlétisme.

La championne iséroise de 29 ans s’est blessée gravement juste avant son 1 500 m aux championnats d’Europe à Rome début juin. Pendant l’échauffement, « je me suis rompu les ligaments de la cheville 2 minutes avant la salle d’appel », raconte-t-elle sur Instagram.

Bataille avec la FFA

Après cette grave blessure, Bérénice Cleyet-Merle savait que son ticket pour les Jeux serait très difficile à décrocher. En effet, malgré un très bon classement mondial – elle fait partie des 45 athlètes meilleures mondiales de la saison avec un meilleur temps à 4’04”13 –, la jeune femme ne répond pas aux critères nationaux pour se qualifier aux JO. Pour la FFA, pour participer aux Jeux, Bérénice Cleyet-Merle aurait dû réaliser les minimas olympiques – ce qu’elle n’a pas fait, à deux secondes près – ou être sur le podium des Championnats de France, à Angers, le 28 juin.

Sauf que ces championnats se déroulent seulement deux semaines après sa blessure. Un délai beaucoup trop court pour se rétablir. « J’ai appelé le directeur de l’Agence nationale du sport et le Comité olympique qui m’ont dit que c’est la FFA qui aurait le dernier mot », poursuit l’athlète, cette fois-ci dans une interview au média Run’ix. Face à cette situation, avec dépit, Bérénice Cleyet-Merle préfère ne pas participer et voit donc sa chance de participer aux Jeux à domicile s’envoler.

Coup dur pour la jeune femme qui dit ressentir beaucoup « d’amertume » envers sa Fédération. La sélectionner malgré sa blessure en pariant sur un rétablissement rapide avant l’épreuve olympique aurait été « une manière de nous montrer qu’ils [les membres de la direction de la FFA] nous supportent, qu’ils ont confiance en nous ». Et une manière de saluer sa belle saison.

« Il est difficile d’être nourri d’histoires de réussite “N’abandonnez pas”, mais d’échouer lorsque vous n’abandonnez pas », dénonce encore Bérénice Cleyet-Merle sur Instagram, après avoir cessé d’utiliser les réseaux sociaux pendant deux semaines pour prendre du temps pour elle. Avant de conclure : « J’ai une pensée particulière pour tous les athlètes méritants et qualifiés de France et de l’étranger qui sont dans la même situation. »

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