Avant PSG-Arsenal, rencontre avec des fans parisiens du plus français des clubs anglais
FOOTBALL – « Arsenaaaal, Arsenaaaal, Arsenaaaal » peut-on entendre retentir à quelques minutes du coup d’envoi de la demi-finale de Ligue des champions entre les Gunners et le PSG, mardi 29 avril. Nous ne sommes pas à l’Emirates Stadium ni dans un pub londonien, mais aux Lions, un bar situé au 153 rue du Chevaleret, dans le 13e arrondissement de la capitale française.
Ce soir-là, ils sont un peu moins de 300 Frenchies rassemblés pour soutenir leur équipe, Arsenal, dans la ville de leur rival du soir, le PSG. Une belle ironie, mais pas une surprise : on parle peut-être ici du plus français des clubs anglais.
The Lions est devenu un lieu de rassemblement à Paris, comme il peut en exister d’autres. « J’avais racheté un bar rue Montmartre qui appartenait à un Anglais. Quand il était plus jeune, il jouait à l’académie d’Arsenal, replace Jean-Pierre Berthau, patron de l’établissement et fan de… Liverpool. Il s’était blessé, donc il n’a pas pu faire carrière, et avait ensuite acheté ce bar à Paris. Il avait fédéré une association de supporters d’Arsenal, donc quand j’ai racheté le bar, j’ai continué sur sa lancée. Et quand j’ai vendu en 2013 et acheté dans la foulée ici, j’ai continué la tradition et tous les supporters m’ont suivi ! »
Chacun a son histoire avec Arsenal, sa bonne raison d’être tombé amoureux d’une équipe qu’on ne peut aller voir jouer au stade tous les quinze jours. « Je cherchais les joueurs français qui cartonnaient à l’époque sur la Play 1. Donc j’ai commencé à jouer avec Arsenal, et de fil en aiguille, j’ai regardé à la télé et j’ai kiffé », pose par exemple Erwann, 28 ans, en attendant sa pizza. « Je supporte le club depuis la période des Invincibles. Surtout qu’il y avait beaucoup de Français avec de gros noms ! », partage Hussein, tout juste trentenaire. « Mon frère jouait à PES 2004 à l’époque, donc j’ai découvert à la fois le foot, Arsenal et Thierry Henry », poursuit Claire, avant de se faire couper par un « We are Mikel Arteta’s army » lancé pour chauffer le bar.
La quête du pèlerinage à l’Emirates Stadium
Dans ce bar comme un peu partout dans l’Hexagone, ils sont nombreux à présenter la saison 2003-2004 comme le point de départ de leur passion pour les Gunners. Une époque à laquelle Arsenal pouvait compter sur sept joueurs français dans son effectif, de Titi Henry en passant par Robert Pirès ou Patrick Vieira, sans oublier le chef d’orchestre, Arsène Wenger, arrivé en 1996. Plus que des fans éparpillés, c’est une communauté à part entière, souvent connue sous le nom de French Gunners. Hussein parle d’une « famille », quand Gaspard dit être venu seul « pour ne pas être avec ses potes fans du PSG ».
Ces passionnés d’Arsenal, souvent moqués par les adeptes du « support your local team », ont le choix pour se trouver une famille, et donc entre deux associations officielles, Arsenal France et l’Arsenal Supporter Club de France (ASCFR). Créée en 2004 par un petit groupe de potes du côté de Valenciennes, cette dernière est aujourd’hui reconnue par le club d’Arsenal. « Le club nous met à disposition des places pour chaque match à domicile. C’est très limité, en général c’est quatre ou cinq par rencontre », explique le président de l’association Vincent Arfeux, en poste depuis une douzaine d’années.
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