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Ce moment particulier qui a donné des frissons à Loïs Boisson avant sa victoire

TENNIS – À double tranchant. Jouer à domicile à ses avantages et la Française Loïs Boisson en a véritablement fait l’expérience ce mercredi 3 juin en remportant le premier quart de finale de Grand Chelem de sa jeune carrière face à la Russe Mirra Andreeva, 6e joueuse mondiale.

Car contrairement à son huitième de finale, déjà disputé sur le court Philippe-Chatrier, cette fois le public était au rendez-vous et a donné de la voix tout le match pour permettre à la Française de tenir bon et de s’offrir un ticket pour une demi-finale de prestige contre la 2e joueuse mondiale, l’Américaine Coco Gauff.

Lors d’une interview avec Le Parisien après sa victoire 7-6 (8/6), 6-3, Loïs Boisson en a profité pour se confier sur cette ambiance si particulière qui l’accompagne désormais en tant que dernière représentante du tennis tricolore à Roland Garros. L’occasion pour elle de démentir une forme de pression régulièrement ressentie par les sportifs français − femmes et hommes confondus− sur la terre battue parisienne.

« Pour moi, la foule n’est vraiment pas quelque chose qui me met la pression parce qu’elle est avec moi », confie-t-elle au quotidien. « C’est génial d’avoir le public comme ça pour soi. J’adore jouer avec la foule. J’adore entendre mon nom quand je veux gagner un point et tout ça. Pour moi, c’est juste quelque chose en plus. Ce n’est pas de la pression. »

Si le bruit de la foule ne l’affecte pas négativement, elle reconnaît avoir été un peu déstabilisée juste avant d’entamer son quart de finale. « Je vous avoue que la “Marseillaise” à l’échauffement, je ne m’y attendais pas. Sur le moment, j’ai eu un peu les frissons », glisse celle qui occupait le 361e rang mondial avant d’entamer ce Roland Garros 2025 déjà inoubliable.

Un public pas toujours fair-play

Mais si public français a poussé la Française a se dépasser, il n’a pas eu le même effet sur son adversaire du jour. Car Mirra Andreeva semblait complètement déstabilisée par l’attitude du public français durant ce match. Souvent (trop) bruyant, notamment entre le 1er et le second service de la Russe, le public a provoqué de vives réactions chez la joueuse de 18 ans. Qui a multiplié les gestes d’énervement, au point de prendre un avertissement de l’arbitre pour avoir envoyé une balle dans le public sous le coup de l’énervement.

Mais pour aller dans le sens de la Russe, qui a clairement laissé passer sa chance dans le deuxième set (alors qu’elle menait 3-0), l’arbitre de la rencontre a multiplié les rappels au public tout au long des 2 h 08 de ce match disputé sur le court central fermé à cause du risque de pluie. Un détail qui n’a sans doute pas aidé la Russe à rester dans son match. En cause ? L’amplification des sons d’encouragement du public français pour Loïs Boisson sur un terrain clos. De quoi écœurer la jeune russe, pourtant demi-finale l’an dernier sur la terre battue de Roland Garros.

Un facteur que l’Américaine Coco Gauff devra prendre en compte dès jeudi lorsqu’elle affrontera la Française, remontée à bloc à deux marches seulement d’un titre majeur qui échappe depuis 25 ans au tennis tricolore. D’ailleurs la nouvelle numéro 1 française depuis sa victoire du jour n’ambitionne rien d’autre qu’une victoire finale à Roland Garros. Car son rêve « est de gagner, pas d’être en demi-finale ». Ça a le mérite d’être clair.