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Ce que l’on sait des incidents qui ont opposé les supporters de Lyon et du PSG

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FOOTBALL – La finale de la Coupe de France, qui a vu le PSG sortir vainqueur de son duel face à l’OL, n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices samedi 25 mai, alors que des affrontements ont eu lieu entre supporters des deux équipes et « envers les forces de l’ordre ».

Les violences ont éclaté à un péage d’autoroute et deux bus ont pris feu, deux heures avant le match à Lille. Voici ce que l’on sait actuellement de ces incidents.

• 200 supporters déchaînés dans un péage

Des affrontements, qui ont mis aux prises environ 200 personnes, ont démarré entre fans de l’OL et du PSG à un péage de l’autoroute A1 près d’Arras. Ils ont opposé des supporters des deux équipes qui se rendaient au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq aux environs de 18h00 sur l’Autoroute A1, au niveau du péage de Fresnes-lès-Montauban (Pas-de-Calais), à une soixantaine de kilomètres de Lille.

Selon le récit du préfet du Nord, Bertrand Gaume, un convoi de supporters, escorté par la police, a croisé celui des supporters adverses, « arrivé au mauvais endroit » et « à un mauvais timing », au niveau du péage.

• Une « erreur manifeste de parcours »

L’Olympique Lyonnais a dénoncé dimanche une « erreur manifeste de parcours » de la police samedi. « Pour des raisons encore à déterminer, l’escorte de police a décidé de faire passer sept cars lyonnais au milieu des dix-huit cars parisiens rassemblés au péage de Fresnes, alors que depuis deux mois, toutes les parties prenantes travaillaient sur la séparation des flux », explique le club lyonnais.

À la suite de cette erreur, « la violence a éclaté sans que l’origine en soit clairement établie », a affirmé le club lyonnais dans un communiqué, précisant que « plusieurs supporters de l’OL ont été blessés, notamment par des supporters du PSG armés ». L’OL a « encouragé les victimes à porter plainte ». « L’OL précise qu’il se portera partie civile pour toutes les procédures qui seront ouvertes » selon ce même document.

• Bus calciné, supporters et policiers blessés, « saluts nazis »

Un autocar a été calciné, quatre endommagés et huit policiers, ont été légèrement blessés. Cela a également été le cas de trente supporters, dont 14 ont nécessité « une prise en charge médicale », a indiqué la préfecture du Nord dans un communiqué publié dans la nuit.

Au péage, les dégâts laissés par les violences étaient toujours visibles ce dimanche matin, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en fin d’article.

Les forces de l’ordre ont « évité une boucherie » en intervenant pour disperser les supporters lyonnais et parisiens, a témoigné Auguste(le prénom a été modifié pour préserver son anonymat ndlr), un supporter du PSG auprès de l’AFP.

L’homme de 30 ans raconte : « On était une dizaine de cars parisiens, une grande partie a passé le péage et c’est là qu’on voit des Lyonnais en T-shirts de groupes identitaires qui commencent à caillasser un bus qui devait encore passer ». « On a forcé les portes des bus pour sortir, ils étaient en infériorité numérique. Il y a eu un premier échange de coups, puis on a caillassé leur bus, des vitres ont été cassées, des torches à base de fumigènes ont été envoyées, un bus a pris feu », a-t-il poursuivi.

« À la tribune Auteuil, on a toujours été en conflit avec les groupes racistes », a répondu Auguste, qui a été formel : « Pendant l’affrontement samedi, j’ai vu des saluts nazis ».

D’autres incidents ont eu lieu dans le stade Pierre Mauroy de Lille où des supporters du PSG ont jeté des projectiles sur le gardien de l’OM à l’occasion de la finale de la Coupe Gambardella. L’arbitre a suspendu la rencontre, coupe de France des moins de 19 ans, pendant quelques minutes.

• Macron et la FFF dénoncent les violences

La Fédération française de football a condamné les incidents, évoquant « des actes de violence inadmissibles ». Ces incidents « sont à l’opposé des valeurs qui doivent être portées par le football et qui sont défendues par la fédération », a souligné la FFF dans un communiqué.

« La Coupe de France véhicule des valeurs de fraternité, de respect et d’union entre le monde professionnel et amateur. La finale de cette compétition prestigieuse est une fête et elle doit le rester », a-t-elle conclu.

Avant de se rendre au stade, Emmanuel Macron a condamné « avec la plus grande fermeté » les violences. « Ce sont des rendez-vous sportifs où il faut avant tout être dans la joie et le sport. », a-t-il déclaré lors d’une déambulation publique à Tourcoing.

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