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Ces cinq records d’athlétisme en grand danger pendant les JO

JO PARIS 2024 – Toujours plus vite, toujours plus haut, toujours plus loin. À chaque édition des Jeux Olympiques, de nouveaux records du monde sont battus. En natation, Pan Zhanle a décroché une médaille d’or sur 100 m nage libre mercredi 31 juillet, pulvérisant son propre record du monde en 46 secondes 40, éveillant en même temps les suspicions. Sur la piste d’athlétisme du Stade de France que les sportifs ont commencé à fouler ce vendredi 2 août, cela pourrait aussi être le cas.

Il y a trois ans à Tokyo, plusieurs records étaient tombés, relaye le New York Times. Le norvégien Karsten Warholm avait impressionné sur 400 m haies, comme au triple saut féminin où la Vénézuélienne Yulimar Rojas, avait fait tomber un record vieux de 26 ans, remportant le premier titre féminin de son histoire.

Alors vers où tourner les regards cette année au Stade de France ? Le HuffPost dresse la liste des cinq records en danger sur la piste violette.

À la perche, le phénomène Armand Duplantis

Difficile de passer à côté ses dernières années. L’Américano-suédois Armand Duplantis qui représente le pays nordique détient le record du monde de saut à la perche, à 6 m 24. À 24 ans, le champion olympique en titre a déjà amélioré le record du monde huit fois, autant dire une statistique extraordinaire. La dernière fois, c’était en avril à Xiamen, en Chine.

Mais Armand Duplantis ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. « Je sais ce que je dois faire pour atteindre ces marques de 6,30 (mètres) », a-t-il déclaré à CNN en avril dernier.  « Si je suis capable de sauter haut et d’établir un record du monde, ce sera la cerise sur le gâteau », a ajouté celui qui entrera en compétition samedi 3 août en fin de matinée.

L’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh prend de la hauteur

Le ministre ukrainien des Sports avait annoncé l’année dernière que les athlètes ukrainiens pourraient bien participer aux JO de Paris, malgré la présence de Russes et de Biélorusses sous bannière neutre. Une bonne nouvelle pour Yaroslava Mahuchik, 22 ans, détentrice du record du monde de saut en hauteur. Très en forme, l’Ukrainienne a amélioré d’un centimètre le record à 2,09 m que détenait depuis 1987 la Bulgare Stefka Kostadinova. C’était lors d’un meeting le 7 juillet dernier à… Paris.

Celle qui avait obtenu la médaille de bronze à Tokyo est déterminée à être une source d’inspiration pour ses compatriotes, qui doivent endurer les bombardements et la guerre sur leur territoire depuis l’invasion russe en février 2022. « Je saute pour mon pays et mon peuple », avait-elle confié à l’AFP au printemps dernier, relayée par Eurosport.

Au 400 m haies, deux contre Warholm

Le record avait déjà été battu aux Jeux de Tokyo. Il pourrait bien tomber une fois encore au Stade de France. Alors que les séries débuteront lundi 5 août, ils seront plusieurs athlètes à pouvoir prétendre à l’or, et même à réaliser un temps exceptionnel. Le Norvégien Karsten Warholm, actuel détenteur du titre en 45’’94, voudrait bien réitérer l’exploit.

Mais il devra livrer une bataille féroce pour conserver son titre, face à ses deux principaux concurrents : l’Américain Rai Benjamin, et le Brésilien Alison dos Santos. Le premier avait lui aussi battu le record du monde en finissant deuxième lors des Jeux de Tokyo. Au meeting de Monaco, il a terminé premier… devant Warholm et Dos Santos. Ce dernier signe le deuxième meilleur temps de la saison avec 46’’63 à Oslo, sur les terres de son grand rival.

Au lancer de poids, le double champion olympique Ryan Crouser

Il vise une troisième médaille d’or olympique à Paris. L’américain Ryan Crouser sera au stade de France ce vendredi 2 août à 20 h 10, pour les qualifications du lancer de poids. Le 27 mai 2023, il avait battu le record du monde de la discipline à Los Angeles, en lançant à 23,56 m. Malgré une opération au coude en avril 2024, rappelle L’Équipe, l’athlète est de retour en forme, et avec des ambitions.

« Aux JO, j’aimerais pouvoir être dans une forme suffisante pour dépasser mon record personnel, donc le record du monde. (…) Et ce sera dans un stade plein, pas comme à Tokyo. Je suis très impatient, ce sera électrique », a affirmé Ryan Crouser lors des championnats des États-Unis, en juin dernier, au micro de L’Équipe. Si l’Américain parvient à obtenir le triplé olympique, ce sera le premier à le faire dans sa discipline.

Grant Holloway règne sur le 110 m haies

Il avait glané la médaille d’argent sur la discipline lors des derniers JO. Insuffisant pour le triple champion du monde, qui a déjà battu son propre record mondial au 60 m haies lors des championnats américains en salle en février dernier, en 7’’27. Lors des sélections olympiques américaines en juin dernier, il a impressionné en signant la meilleure performance mondiale de l’année en 12’’86, deuxième meilleur temps de sa carrière.

L’athlète de 26 ans arrive à Paris avec un objectif, l’or : « Si vous ne vous entraînez pas pour devenir un médaillé d’or olympique, qu’est-ce que vous faites ? Si je ne gagne pas, je perds. Si vous n’êtes pas premier, vous êtes dernier », a-t-il affirmé, rapporte Le Washington Post. Avec cet objectif en tête, il pourrait bien faire tomber le record du monde du 110 m haies détenu depuis 2012 par un autre Américain, Aries Merritt en 12’’8.

Sur 200 m, Noah Lyles pourrait-il faire des miracles ?

Moins probable mais pas impossible. L’Américain Noah Lyles n’a jamais caché son ambition de devenir un des meilleurs sprinteurs de l’Histoire. Au point de battre les records du monde établis par la légende Usain Bolt ? L’athlète s’est en tout cas offert le doublé 100 m-200 m l’année dernière lors des championnats du monde à Budapest. La dernière fois, c’était… Usain Bolt en 2015.

Le champion jamaïcain avait fait exploser le record du monde du 200 m lors des Mondiaux de Berlin en 2009, en 19’’19. Le meilleur temps de Lyles est lui, à 19’’31 réalisés aux championnats du monde en 2022. Lyles est donc le 3e homme le plus rapide sur cette distance, derrière Yohan Blake et Usain Bolt. Un écart qui ne sera pas facile à rattraper. « S’il bat le record du monde, je ne vais pas être content. Les records du monde sont faits pour être battus. Je lui souhaite le meilleur, mais ce ne sera pas facile », a d’ailleurs commenté Usain Bolt dans une interview pour la série Sprint, sur Netflix.

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