Ces juristes et militants veulent faire des JO de Paris ceux du bien-être animal
JO – Participer aux Jeux olympiques, c’est bien. Le faire en respectant le bien-être animal, c’est mieux. Réduction des éperons, moins de cravache et vidéosurveillance : une tribune de vétérinaires, juristes et militants de la cause animale appelle à une « régulation contraignante » pour que les JO-2024 à Paris « soient ceux du bien-être des chevaux » dans Le Parisien ce dimanche 11 février.
« Instaurer un cadre éthique pour que le bien-être équin soit respecté, passe par l’application de 46 recommandations qui ont fait l’objet d’un rapport parlementaire récent », somme ce texte à l’initiative de l’ex-député Loïc Dombreval (Renaissance) qui présidait le groupe d’études à l’origine du rapport en question, datant d’avril 2022.
Pour rappel, lors des derniers Jeux olympiques d’été, en 2021 à Tokyo, l’épreuve équestre de pentathlon moderne avait cristallisé les critiques après l’affaire Saint Boy, du nom du cheval frappé par l’entraîneuse d’une cavalière allemande.
« Promouvoir la lutte contre les maltraitances équines »
Les JO organisés à Paris doivent marquer la dernière apparition du pentathlon dans son format comprenant de l’équitation dont le critiqué tirage au sort de la monture. L’épreuve doit laisser sa place à un parcours du combattant inspiré de l’émission de télévision « Ninja Warrior ».
« La France pourrait prendre les devants et promouvoir la lutte contre les maltraitances équines à travers une régulation contraignante des équipements (mors, éperons, guêtres…) et des pratiques équestres », poursuivent les signataires de la tribune, dont le président de la Ligue pour la protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg.
Mettre en place un « comité d’éthique »
Parmi les recommandations soulignées figurent la mise en place d’un « comité d’éthique » composé « d’experts indépendants qui pourront se déplacer librement » sur le site des épreuves équestres, la mise en place de « la vidéosurveillance sur la totalité du site » ou encore de « limiter strictement l’utilisation de la cravache sous peine de sanction, voire de disqualification ».
L’équipement des cavaliers et leur monture sont également dans le viseur de la tribune intimant des « éperons mousses » ou encore l’« interdiction des guêtres postérieures ».
« C’est au comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris-2024 et à lui seul, à la suite de l’audition de différentes organisations, de décider du devenir de ces recommandations », interpellent les signataires.
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