Cet Australien qui défie les Bleus a un homonyme célèbre (et ce n’est pas toujours simple)
Celui-ci n’a pas fait sa scolarité à Poudlard, et pourtant. Pour le nouveau test-match du XV de France ce samedi 22 novembre face à l’Australie, les Bleus affronteront une équipe des Wallabies dotée d’un joueur au nom peu commun. Et pour cause, l’ailier australien qui sera titulaire ce samedi soir s’appelle… Harry Potter.
Âgé de 27 ans, il sera aligné pour la 11e fois de sa carrière à l’occasion du dernier match des Bleus pour la tournée d’automne. Et avec un tel nom, il sera forcément difficile pour lui d’échapper aux projecteurs. Ce samedi soir à 21 h 10, c’est donc le public français du Stade de France qui devrait se délecter de cette particularité au sein de l’effectif australien. Une sélection nationale dans laquelle il s’installe progressivement depuis plus d’un an.
Il faut dire que cet homonyme du plus célèbres des sorciers de la littérature moderne a du mal à se détacher de l’héritage de la saga Harry Potter. Et on peut facilement comprendre pourquoi. D’autant que les parallèles avec le destin de la saga littéraire et cinématographique de JK Rowling ne s’arrêtent pas au nom. Car si Harry Potter joue pour l’équipe d’Australie, c’est bien à Londres qu’il est né. Un jour de décembre 1997. Soit six petits mois après la publication du premier roman, Harry Potter à l’école des sorciers.
Les coïncidences s’arrêtent ici puisqu’avec son mètre 85 et ses 95 kg, il n’a pas grand-chose d’autre à voir avec l’élève de Poudlard. Fort heureusement pour lui car de son propre aveu, il en a suffisamment bavé durant ses jeunes années tant la comparaison avec Harry Potter a été difficile à éviter. Car pour lui, « les jeux de mots, ça fait 26 ans que ça dure ». Surtout avec l’engouement décuplé par la sortie des films tout au long des années 2000.
Comme le rapporte le journal L’Équipe qui lui consacre un portrait, la cohabitation avec son homonyme fictif se passait pourtant bien, du moins au début. « Mes parents ne voyaient pas ça comme un problème car c’était un prénom commun. Et au début, on pensait que c’était bien d’avoir le même qu’un livre. Mais avec le cinéma, c’est devenu quelque chose d’énorme, et je me suis retrouvé à avoir le même nom qu’une saga planétaire ! », confie-t-il.
« Mon nom sera toujours plus célèbre pour les livres que pour le rugby »
À l’âge de 10 ans, Harry Potter (le rugbyman) quitte Londres pour suivre ses parents à Melbourne. Un éloignement géographique qui aurait pu être salvateur pour se détacher de l’héritage du sorcier britannique. Mais impossible d’échapper au phénomène Harry Potter, même de l’autre côté du globe. De surcroît dans un pays anglo-saxon.
« J’ai pensé à changer de prénom à un moment, c’est vrai », admet également celui que ses coéquipiers surnomment « Potts ». Se tournant progressivement vers une carrière de rugbyman professionnel, Harry Potter a renoué avec son pays d’origine en signant en 2020 pour les Leicester Tigers. Avant de finalement retourner en Australie pour poursuivre sa carrière. Un choix qui le privera dès lors d’une place dans le XV de la Rose, la Fédération anglaise interdisant aux joueurs évoluant hors du pays de porter le maillot national.
Désormais plus âgé et donc bien moins souvent victime de moqueries, c’est avec plus de légèreté qu’il aborde ce lien si spécial. « Je ne regrette rien, et je ne suis plus contrarié par rapport à ça aujourd’hui, car il y a une part d’amusement qui est revenue dans cette histoire », jure-t-il. L’ailier du XV d’Australie reste toutefois conscient qu’il évoluera toujours dans l’ombre. Car même un destin de star du rugby possible avec une Coupe du monde de rugby en Australie d’ici deux ans ne suffira pas à faire oublier l’autre Harry Potter. « Quoi qu’il en soit, mon nom sera toujours plus célèbre pour les livres que pour le rugby (…) Je n’en veux à personne, et ça me rend fier », finit par conclure le futur adversaire des Bleus. En espérant qu’il ne joue pas trop de mauvais tours (de magie) à la défense française.



