Cette para-athlète privée de médaille au marathon des Jeux se tourne vers la justice
SPORT – L’affaire ne s’arrêtera pas là. Le 8 septembre, Elena Congost pensait s’offrir la médaille de bronze du marathon T12 en arrivant troisième de la course aux Jeux paralympiques de Paris. Mais la para-athlète s’est retrouvée disqualifiée a posteriori pour avoir lâché la corde qui la reliait à son guide, en essayant de l’aider. Elle compte désormais sur une procédure judiciaire pour récupérer son classement initial.
Le cabinet de conseil Dupont-Hissel, qui représente l’Espagnole, a fait savoir dans un communiqué relayé par L’Équipe ce mercredi 23 octobre qu’il entamait une action en justice pour récupérer la médaille qui lui a été retirée au dernier jour des Jeux.
« C’est avec un immense regret qu’Elena Congost va devoir à présent faire valoir ses droits par la voie judiciaire. Nous allons à présent nous consacrer à la préparation de cette action judiciaire, qui sera intentée devant un juge territorialement et matériellement compétent » précise le cabinet spécialisé dans le droit du sport et le droit européen.
Une précédente demande avait été adressée aux comités paralympique et olympique internationaux ainsi qu’au comité d’organisation de Paris 2024 et au ministre français des sports le 25 septembre. Si le CIO s’est jugé « incompétent » pour traiter ce sujet, les autres parties n’ont pas « daigné » répondre à la sollicitation, selon le cabinet.
Une tribune plaidant l’esprit Coubertin
Elena Congost était dans la dernière ligne droite lorsque son guide Mia Carol Bruguera a souffert de violentes crampes. La déficiente visuelle a alors essayé d’aider au mieux l’homme de 57 ans pour achever les quelques mètres qui les séparaient de la ligne d’arrivée. Pendant ce court instant, l’Espagnole de 37 ans a furtivement lâché la longe qui les reliait. Quelques secondes qui ont suffi à disqualifier sa performance et à la priver de la médaille de bronze. Une réclamation a immédiatement été faite par la délégation espagnole, avant d’être refusé dans la foulée par le jury.
En octobre, un groupement d’avocats avait publié une tribune considérant qu’il était « primordial que la médaille de bronze lui soit officiellement rendue ». Le collectif plaidait que si la décision était bien fondée sur les règles officielles de l’épreuve, elle était « contraire à l’esprit de l’Olympisme » qui « repose sur des valeurs qui vont bien au-delà des performances sportives et du strict respect de règles elles-mêmes strictes ».
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