Journaliste et judoka, Valentin Houinato s’incline (avec les honneurs du public) aux JO

PARIS 2024 – Une ambiance de feu, malgré la défaite. À la fois journaliste et judoka, l’athlète franco-béninois Valentin Houinato a été porté par l’Arena Champ-de-Mars ce mardi 30 juillet, jour d’entrée dans la compétition olympique pour celui que l’on peut entendre à la radio quand il n’est pas porte-drapeau pour la délégation béninoise.

Opposé à l’Italien Antonio Esposito (13e mondial), Valentin Houinato n’a malheureusement pas fait le poids, battu par ippon lors des 32e de finale en -81 kg. La veille de son combat, certains de ses collègues de Radio France ont essayé d’attirer l’attention de France Télévisions et Eurosport sur les réseaux sociaux pour obtenir une diffusion télévisée. Ce qui n’a malheureusement pas été le cas ce mardi matin.

Malgré tout, le Franco-Béninois de 27 ans a bénéficié d’une ambiance équivalente à celle des athlètes tricolores, bien aidé par un public de connaisseurs.

Si la défaite est frustrante, l’expérience de vivre les JO de cette manière n’a longtemps été qu’un rêve pour Valentin Houinato, arrivé sur le tard au plus haut niveau du judo. C’est d’ailleurs en 2022 que le judoka avait pris la décision de participer aux JO de Paris 2024 pour représenter le pays d’origine de son père.

Quatre jours marquants

Une décision loin d’être une sinécure pour lui, notamment contraint de payer lui-même ses déplacements et son équipement, du fait des maigres ressources financières des associations sportives béninoises. Un parcours du combattant avant d’entrer sur le tatami à Paris qu’il a notamment raconté à TV5 Monde, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Journaliste dans la vie, l’athlète est régulièrement passé de l’autre côté du micro ces derniers jours, confiant par exemple à Ouest-France qu’il s’était senti « comme un enfant » pendant la cérémonie d’ouverture où il était porte-drapeau du Bénin avec la coureuse Noélie Yarigo. « Le passage à la télé est très court », a également glissé Valentin Houinato, avant de confier qu’il n’avait finalement assisté qu’« à 10 % » du show sur la Seine.

« Ce n’est pas tant la cérémonie qui m’a marquée, c’est plutôt les retours de mes proches. Ils m’ont vu à la télévision, faire n’importe quoi sur le bateau », a-t-il ajouté sur ces quelques jours hors du temps dans la peau d’un athlète olympique. Une expérience qu’il a d’ailleurs racontée en vidéo sur France Inter ces derniers mois.

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