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La cagnotte lancée par Loïs Boisson en début d’année balayée par ses gains à Roland Garros

ROLAND-GARROS – Sacré pactole. Un an avant sa demi-finale sur la terre battue de Roland Garros, la tenniswoman française Loïs Boisson débutait sa longue convalescence en raison d’une rupture d’un ligament du genou gauche. Une blessure survenue quelques jours seulement avant ses premiers pas dans le tournoi du Grand Chelem parisien où elle était invitée grâce à l’obtention d’une wild-card pour ses bons résultats du début d’année 2024.

Il aura fallu près d’une année entière à la Française de 22 ans pour revenir au plus haut niveau. Et même au-delà, comme en atteste son parcours lors de ce Roland Garros 2025 : deux têtes de séries effacées en huitième et en quart de finale avant une demi-finale de prestige contre Coco Gauff (numéro 2 mondiale) ce jeudi 5 juin.

Avec Loïs Boisson, 361e place mondiale avant de débuter cette édition des Internationaux de France, tout semble désormais irrationnel. Mais le meilleur exemple de ce changement de statut radical s’illustre par une cagnotte mise en ligne en début d’année par la jeune femme sur la plateforme de dons Soutiens ton Sportif.

« Retour au sommet »

Elle y expliquait avec humilité avoir besoin d’aide pour soutenir financièrement son « retour au sommet ».

« Début 2024, mes victoires m’ont propulsée à la 150e place mondiale, et j’étais prête à réaliser mon rêve : jouer à Roland-Garros. Mais une grave blessure au genou m’a brutalement arrêtée. Après 8 mois de rééducation, je reprends la compétition en janvier 2025 avec une ambition forte : revenir au plus haut niveau et intégrer les 4 Grands Chelems cette année »

« Pour participer aux frais liés à (s)es entraînements, aux compétitions et déplacements », elle demandait un geste, preuve de la fragilité financière de sa jeune carrière. Et sur un objectif affiché de 20 000 euros, elle n’avait récolté que trois petits dons (pour un total de 100 euros) avant d’exploser aux yeux du monde depuis le début du tournoi parisien fin mai, comme le résume L’Équipe.

Cette cagnotte mise en lumière dans la presse ne cesse de grimper, dépassant la barre symbolique des 1 000 euros ces dernières heures. À titre de comparaison, la Dijonnaise de 22 ans avait récolté un total de 129 633 euros de gains en carrière sur la période 2021-2025, soulignait France télé le 3 juin. Depuis son début de parcours Porte d’Auteuil, la jeune femme a déjà récolté 8 750 euros après son élimination au premier tour du tournoi de double. Auquel il faudra ajouter un pactole d’au minimum… de 690 000 euros si elle s’incline en demie.

En espèce ou par virement ?

En cas d’accession à la finale de Roland-Garros samedi, cette somme pourrait encore grimper pour atteindre 1 275 000 € en cas de défaite. Et 2 550 000 € en cas de sacre final, synonyme de première victoire française depuis 25 ans à Paris. Au terme de cette belle histoire, elle pourra aussi compter les revenus qui découleront de ses partenariats et contrats de sponsoring.

Un changement de dimension encore inimaginable pour la Française, qui demandait encore à ses parents si elle devait encaisser le gain du tournoi de Saint-Gaudens (environ 9 000 euros) en espèce ou par virement le 11 mai dernier, lors de sa victoire finale en Haute-Garonne, comme le révèle une vidéo partagée sur Youtube par Prime Video (de 19m30 à 20m40).

La plateforme de streaming ayant suivi le parcours de la jeune championne plusieurs mois avant d’entamer la quinzaine parisienne. Où elle évoquait sans complexe son rapport à l’argent, nerf de la guerre pour se payer une carrière à la hauteur de ses ambitions.