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La numéro 1 mondiale regrette l’absence de femmes aux « night sessions » de Roland-Garros

TENNIS – La colère continue de monter du côté des joueuses à Roland-Garros. Après la tunisienne Ons Jabeur, la numéro 1 mondiale Aryna Sabalenka a pris la parole mardi 3 juin pour demander que les joueuses bénéficient du « même traitement » médiatique que leurs homologues masculins.

La Bélarusse de 27 ans n’a « pas vraiment regardé le public » lors du choc contre la championne olympique chinoise Zheng Qinwen (8e), battue 7-6 (7/3), 6-3, et a eu « l’impression qu’il y avait pas mal de monde ». Mais « c’était un grand match, a-t-elle relevé en conférence de presse, et cela aurait probablement eu plus de sens de nous programmer un peu plus tard pour que plus de gens puissent le regarder ».

« Il y a eu beaucoup de grands duels, beaucoup de superbes matches (féminins, ndlr), qui auraient été formidables à voir en “night session” », poursuit la joueuse. « Nous méritons d’être placées sur une plus grande scène, à des horaires plus favorables, avec plus de spectateurs », a-t-elle insisté.

Aryna Sabalenka jouera ce mercredi 4 juin la demi-finale de Roland-Garros face à Iga Swiatek, qui a déjà remporté le tournoi parisien à trois reprises.

Des « night sessions » exclusivement masculines

En cette deuxième semaine de Roland-Garros et comme chaque printemps, la programmation des matches porte d’Auteuil fait toujours autant débat. Lundi, c’est devant un Central très peu rempli que Loïs Boisson, seule Française rescapée, a commencé son huitième contre la numéro 3 mondiale Jessica Pegula. Heureusement, les spectateurs avaient fini leur pause déjeuner pour assister à l’exploit renversant de la 361e mondiale en trois sets.

Lors de la première semaine du tournoi, la joueuse tunisienne Ons Jabeur avait elle aussi dénoncé cette inégalité. « Quelle que soit la personne qui prend les décisions, je ne pense pas qu’elle ait de filles, parce qu’on ne veut pas traiter ses filles de cette manière », s’était indignée l’ex-numéro 2 mondiale, triple finaliste en Grand Chelem.

Cette année, seuls des matches du tableau masculin ont été programmés lors des sessions nocturnes, un choix que la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, a défendu en mettant en avant le « temps de jeu potentiel » forcément supérieur en moyenne pour les hommes qui se départagent en trois sets gagnants, alors que les femmes jouent en deux manches gagnantes.