La terrible blessure de Loïs Boisson qui avait brisé son rêve de Roland-Garros il y a un an
SPORT – Elle a le mot « résilience » tatoué sur le bras, et ça lui va très bien. Rien ne laissait penser il y a un an que la Française Loïs Boisson ferait un tel parcours sur la terre battue de Roland-Garros. Et pour cause, la 361e mondiale est passée, en seulement douze mois, d’une grave blessure à une demi-finale en Grand Chelem, prévue ce jeudi 5 juin, contre la N.2 mondiale Coco Gauff.
Celle qui assume de vouloir gagner Roland-Garros, et si possible dès sa première participation au tournoi comme son idole Rafael Nadal, a vu son rêve s’arrêter net en mai 2024 par une rupture d’un ligament du genou gauche. Au premier tour du Trophée Clarins, la Dijonnaise s’était écroulée face à Fiona Ferro et avait dû quitter le court en béquilles, rappelle Le Parisien.
Une blessure qui était arrivée au pire moment, juste avant Roland-Garros, où l’ex-152e mondiale (son meilleur classement) avait été invitée après son titre à Saint-Malo sur le circuit secondaire.
« S’écrouler » et se relever au sommet
Le 24 mai 2024, Loïs Boisson racontait sa désillusion, dans une publication Instagram qu’elle avait accompagnée d’une photo d’elle, allongée sur un lit d’hôpital : « J’étais enfin réellement épanouie sur un terrain de tennis, le process était bien en route, entourée d’une super méga géniale équipe, j’allais jouer les tournois dont je rêve depuis que je joue au tennis. »
Et celle qui venait de subir une opération du ligament et du ménisque ajoutait : « En l’espace d’une semaine, je suis passée de m’écrouler au sol, la joie de gagner mon premier titre WTA, à m’écrouler au sol car mon genou a lâché et la peine est immense. »
« Mais c’est le chemin que la vie a décidé de me donner, maintenant place à la discipline pour revenir au max ! », écrivait-elle en guise de conclusion. Loïs Boisson a tenu parole.
La Française a tout mis en place pour se reconstruire, aussi bien physiquement que psychologiquement. Elle a notamment travaillé sur l’entraînement neuro-visuel avec une spécialiste de cette méthode qui vise à stimuler les capacités neurocognitives. « Elle a fait une super rééducation », souligne à l’AFP Pauline Parmentier. L’ancienne 40e mondiale, aujourd’hui responsable de la filière féminine à la Fédération française de tennis, connaissait son « potentiel » mais ne s’attendait pas à ce qu’il soit exploité « aussi tôt ».
Cette blessure « a été très dure à accepter », comme les neuf mois sans jouer qui ont suivi, avoue aujourd’hui Loïs Boisson. Mais son travail titanesque de rééducation a payé. Invitée au Grand chelem parisien un an après sa blessure, elle devient la première bénéficiaire d’une « wild card » de l’histoire à se hisser en demi-finales de Roland-Garros. Après le cauchemar en 2024, le rêve de gagner le Grand chelem parisien n’a jamais été aussi proche en 2025.