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Le président biélorusse a une drôle de façon de motiver ses athlètes pour les JO

JO DE PARIS – Pour le président biélorusse, les Jeux olympiques, c’est un peu comme aller à la guerre. Alexandre Loukachenko a enjoint ce mardi 30 avril aux sportifs de son pays participant aux JO de Paris sous statut neutre de « casser la gueule » de leurs adversaires. « Si tu as fait ton choix et que tu pars là-bas sous statut neutre, casse-leur la gueule, montre-leur que tu es un vrai Biélorusse », a-t-il déclaré, cité dans un communiqué de la présidence, tandis que la Biélorussie est exclue en tant qu’État des Jeux du fait de son soutien à l’invasion russe de l’Ukraine.

Fin mars, le CIO avait annoncé que les athlètes russes et biélorusses ne pourraient pas parader au cours de la cérémonie d’ouverture à Paris. Cette interdiction s’ajoute à leur obligation de participer sous bannière neutre, à condition de ne pas avoir ouvertement soutenu l’attaque contre l’Ukraine. Les hymnes russe et biélorusse ne pourront pas non plus retentir.

Mi-mars, seulement 7 sportifs biélorusses étaient officiellement qualifiés pour les Jeux de Paris.

Ce mardi, au cours d’une visite dans la région biélorusse de Moguilev, des habitants ont demandé à Alexandre Loukachenko ce qu’il pensait de cette participation sous statut neutre, selon un compte-rendu publié sur le site internet de la présidence biélorusse.

Être « féroce » pendant les épreuves

« C’est au sportif de choisir. S’il décide de participer aux JO, il sera encore plus féroce. Car vous comprenez bien que l’état d’esprit et la colère n’ont pas une importance mineure dans le sport », a réagi Alexandre Loukachenko. « Tu es Biélorusse et quand tu sors vainqueur, c’est un bon moyen pour nous de leur taper sur la gueule au plan politique », a-t-il insisté.

Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a éradiqué toute forme d’opposition dans son pays, réprimant un mouvement pacifique de masse en 2020. C’est en outre un habitué des déclarations à l’emporte-pièce et des coups d’éclat, comme lorsqu’il avait paradé, devant les manifestants opposés à son pouvoir, une Kalachnikov à la main en les traitant de « rats ».

En février 2022, il a ouvert la Biélorussie à l’armée russe pour qu’elle puisse envahir l’Ukraine par le nord.

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