Sports

Le résumé de la journée en or du para-triathlon français

JEUX PARALYMPIQUES – Ils étaient 17. 17 Français à s’élancer dans la Seine, au niveau du pont Alexandre III ce lundi 2 septembre, pour les épreuves de triathlon masculines et féminines des Jeux paralympiques, dans 11 catégories différentes. Un nombre qui permettait à la France de rêver d’une pluie de médailles dans cette discipline, sur un parcours composé de 750 mètres de natation, 20 kilomètres de para-cyclisme et cinq kilomètres de course.

Après une amélioration de la qualité des eaux de la Seine, qui s’était dégradée ces derniers jours en raison de la météo pluvieuse, l’organisation avait annoncé dimanche soir que les épreuves de triathlon pourraient bien avoir lieu ce lundi matin. Celles-ci auraient normalement dû se dérouler sur deux jours, les 1er et 2 septembre. Elles ont finalement été regroupées, là encore par précaution, à cause de la météo.

Alors que le dimanche 1er septembre avait déjà amené son lot de nouvelles médailles à la France, le triathlon français espérait contribuer à l’objectif du « Top 8 » fixé par la ministre des Sports démissionnaire, Amélie Oudéa-Castéra. Deuxième ambition : ramener une vingtaine de médailles d’or. Grâce aux Bleus du triathlon et à cette matinée dorée, la France est désormais 4e du classement des médailles, derrière la Chine, la Grande-Bretagne et les États-Unis, avec 9 titres paralympiques.

Premiers Jeux, premier titre paralympique

Si Louis Noël, premier Français à s’élancer dans cette matinée de triathlon en catégorie PTS2 a fini au pied du podium, il a terminé sa course avec le sourire, levant le poing à son arrivée devant les Invalides.

Une petite heure plus tard, c’est le Français Jules Ribstein qui nous a fait vibrer avec une course parfaitement maîtrisée. S’il n’était pas le premier à sortir hors de l’eau, le Strasbourgeois, amputé de la jambe après un accident de moto, a dominé dans sa discipline phare, le vélo, et s’est retrouvé en tête. Il n’a ensuite plus jamais quitté la première place, mais nous a donné une belle frayeur au début des 5 km de course à pied, lorsqu’il a présenté des difficultés avec sa prothèse.

Déjà quadruple champion du monde, gagner ce titre, en 1 h 05 et 47 secondes, et avec près de deux minutes d’avance sur ses concurrents, a été particulièrement émouvant pour celui qui disputait ses premiers Jeux à Paris. Lors des Jeux de Tokyo, sa catégorie n’avait pas été intégrée. Interviewé par France Télévisions en pleurs, l’athlète a évoqué avec pudeur son stress et son hyperémotivité, qui auraient pu lui « jouer des tours ». Avec cette performance, le champion ajoute à son palmarès la seule médaille qui lui manquait encore.

Un porte-drapeau en or

Une belle entrée en matière donc, à laquelle a fait suite un podium composé de deux Français, dans la catégorie PTVI, réservée aux personnes atteintes d’une déficience visuelle. Si le Britannique Ellis Dave a été trop dur à aller chercher, avec ses plus de 2 minutes 40 d’avance, Thibaut Rigaudeau et Antoine Perel ont réussi à monter respectivement sur la deuxième et la troisième marche du podium. Les deux athlètes de 33 et 38 ans étaient accompagnés de leurs guides, Cyril Viennot et Yohan Le Berre, reliés par un lien élastique. À l’arrivée, Antoine Perel s’est effondré au sol, au bout de l’effort.

Mais celui qu’on avait annoncé, et qui venait en superstar à cette épreuve de triathlon PTS4, c’est bien le porte-drapeau français. Alexis Hanquinquant, 38 ans, avait pour objectif de réaliser un doublé historique après sa médaille d’or à Tokyo. Devant son public, l’ultra favori a pris de l’avance dès la natation, et n’a eu aucun mal à maintenir la distance avec ses adversaires tout au long des 58 minutes et 1 seconde de la compétition. De quoi s’offrir (encore) la médaille d’or.

« C’est vraiment une course presque parfaite pour moi aujourd’hui », a réagi le champion, qui n’a pas perdu un seul triathlon depuis 2019. « Je me suis senti super bien, (… ) c’était trop beau », a-t-il ajouté, alors que le public était au rendez-vous pour l’encourager. Dans les décors du centre-ville de la capitale, le Normand est entré dans la légende de son sport, alors que les Bleus ont déjà raflé pas moins de 6 médailles ce lundi 2 septembre.

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