Le « seum » mémorable de Medvedev, éliminé par le Français Bonzi à Wimbledon
TENNIS – C’est ce qui s’appelle ne pas vraiment accepter sa défaite. Éliminé assez largement dès le premier tour de Wimbledon ce lundi 30 juin par le joueur français Benjamin Bonzi (7-6, 3-6, 7-6, 6-2), l’ancien numéro 1 mondial Daniil Medvedev n’a semble-t-il pas vraiment goûté à la performance XXL de son adversaire, 64e mondial.
En français dans le texte, le joueur russe, actuellement 9e mondial, a semblé très surpris de la performance du Français. « Pourquoi jouer comme ça chaque jour, gagner des millions, être riche… Non, il décide de faire ça une fois par an ! », a pesté Daniil Medvedev, habitué des coups de sang et des invectives sur les courts, mais plus souvent contre l’arbitrage, le public, ou le plus régulièrement… contre lui-même.
De son côté, Benjamin Bonzi est resté calme et serein dans le match, comme dans sa conférence de presse à l’issue de sa victoire. Admettant qu’il s’agissait de « la plus belle » victoire de sa carrière, il a cependant assuré qu’il n’est pas « senti surjouer » pour s’imposer face au Russe. « C’est un niveau que je suis capable de trouver de temps en temps. Après, je pense que si je le trouvais à tous les matches de chaque tournoi, je ne serais pas à ce classement-là aujourd’hui ».
Le tout, en restant concentré sur la suite du tournoi. « Encore une fois, c’est une magnifique victoire, mais c’est un premier tour de Grand Chelem. Je ne suis pas en quart, je ne suis pas en demi, il n’y a pas de quoi s’affoler ».
Un autre exploit français
Jusqu’ici, la meilleure performance de Benjamin Bonzi en Grand Chelem est le troisième tour, atteint à deux reprises à l’Open d’Australie, en 2023 et 2025. À Wimbledon, le Français n’a jusqu’ici jamais réussi à dépasser le second tour, qu’il avait atteint en 2021 et 2022. Il aura l’occasion de franchir ce cap en affrontant l’Australien Jordan Thompson, dans un match qui se déroulera ce mercredi 2 juillet.
Benjamin Bonzi n’est pas le seul Français à avoir sorti un joueur majeur du circuit ce lundi. Une grosse vingtaine de minutes plus tard, c’est Valentin Royer, issu des qualifications et 116e mondial, qui est venu à bout du Grec Stéfanos Tsitsipás. Ce dernier a dû abandonner alors qu’il était mené 2 sets à 0, 6-3 6-2, visiblement touché au dos.
Si cela fait maintenant quelques années que le joueur grec n’évolue plus à son meilleur niveau (actuellement 26e mondial), l’exploit reste colossal pour Valentin Royer qui ne dispute cette année que son deuxième Wimbledon – il avait été éliminé l’année dernière au premier tour -. « Je suis super content, je ne suis que joie en ce moment », s’est-il enthousiasmé en conférence de presse.
Carlos Alcaraz dans la douleur
Parmi les autres bonnes performances des joueurs et joueuses français, Adrian Mannarino s’est imposé contre l’Australien Christopher O’Connell (6-2, 6-4, 6-3). Diane Parry s’est quant à elle débarrassée de la croate Petra Martic (4-6, 6-3, 6-2), tandis que Varvara Gracheva a dû s’incliner au bout du suspense face à la Biélorusse Aliaksandra Sasnovich (6-4, 6-7, 7-6).
A noter que le double tenant du titre et récent vainqueur de Roland-Garros, Carlos Alcaraz, s’est quant à lui fait peur. L’Espagnol a dû batailler cinq sets contre le vétéran italien Fabio Fognini avant de finalement s’imposer au bout de 4 h 27 de jeu (7-5, 6-7, 7-5, 2-6, 6-1).