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L’enquête pour « harcèlement moral et sexuel » visant Noël Le Graët classée sans suite

JUSTICE – Un « grand soulagement » pour Noël Le Graët. L’enquête pour « harcèlement moral et sexuel » visant l’ex-président de la Fédération française de football a été classée sans suite, ont révélé plusieurs médias dont Le Monde ce dimanche 3 novembre.

Le dossier avait été confié à brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Mais finalement, les infractions qui lui sont reprochées ne sont pas assez caractérisées, selon le parquet de Paris. L’enquête aurait été classée sans suite le 17 octobre.

« Je me félicite de cette décision qui reconnaît la probité de mon client. L’enquête pénale, approfondie, a pu vérifier que rien des accusations qui avaient été portées hâtivement sur lui ne tenait la route », a réagi son avocat Thierry Marembert, joint par l’AFP.

« Je ne méritais pas cette sortie »

Le comportement de Noël Le Graët avait été épinglé en janvier 2023 par des inspecteurs chargés d’un audit sur la FFF, qui avaient fait un signalement à la justice. Dans la foulée, l’agente de joueurs Sonia Souid, a également accusé le président de la FFF de harcèlement sexuel. Deux femmes avaient également dénoncé des « comportements déplacés souvent sous l’emprise de l’alcool » et sa « misogynie bienveillante ».

Les déclarations polémiques de Noël Le Graët à propos de Zinédine Zidane et les révélations sur son comportement avaient poussé celui qui était encore le puissant président de la FFF à se mettre en retrait de l’instance. Fin février 2023, il annonçait sa démission après plus de 10 ans de règne.

Aujourd’hui, Noël Le Graët, 82 ans, regrette d’avoir été mis à la porte de cette façon. « Je ne méritais pas cette sortie. J’aurais dû être en fin de mandat en décembre (2024) et sortir par la grande porte », a-t-il affirmé dans Le Monde, révélant par ailleurs avoir la santé fragile depuis le printemps.

Le Graët s’en prend à Hardouin et Oudéa-Castéra

« Je pense m’être toujours bien comporté. À la Fédération, j’avais plutôt la cote avec le personnel. J’ai l’habitude de travailler avec des femmes, aussi bien à la FFF que dans mon entreprise, on peut plaisanter mais je n’ai jamais été plus loin. On est dans une période où il faut faire attention à tout ce que l’on dit mais je n’ai pas le sentiment d’avoir dérapé », a-t-il ajouté dans l’Équipe.

Qualifiant cette affaire de « cauchemar » et regrettant la trahison de Florence Hardouin, il s’en prend aussi à l’ex-ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avec qui ses relations sont exécrables : « Qu’a-t-elle fait pour le Sport ? Je ne la jugerai pas sur son passage à l’Éducation Nationale [passage éclair en raison de la polémique sur l’école Stanislas, NDLR], elle m’a fait un peu pitié. »

Il exprime toutefois son « grand soulagement » après le classement sans suite de l’enquête. « Il y a un peu de colère qui reste au fond de moi. Je n’en suis pas au stade du pardon mais je suis heureux d’être sorti de cette affaire la tête haute et de rétablir un peu mon honneur vis-à-vis de ma famille », conclut-il dans le Monde.

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