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Les larmes de ces skippeurs de la Transat Café L’Or après qu’un avion a dégradé leur voile

TRANSAT CAFE L’OR – C’est déjà dur de traverser l’Atlantique à la voile, entre la houle, les courants, les tempêtes… Mais ces deux skippeurs belges de la Transat Café l’Or ne devaient pas s’attendre à ce que le danger vienne d’un avion. Caroline Dieu et Jérôme Délire, engagés en Class40, ont donné de leurs nouvelles mercredi 29 octobre dans une vidéo partagée par Ouest France et elles ne sont pas bonnes.

En pleurs, le binôme explique avoir subi un gros coup dur lorsque leur voile a été déchirée par un avion privé passé trop proche de leur monocoque. La voile « est en lambeaux, tout ça parce que quelqu’un, dans un avion privé, a voulu faire une belle photo de notre bateau », se désespère Caroline Dieu, complètement effondrée.

« D’habitude, on garde nos émotions pour nous, mais là on ne peut plus. Alors il est peut-être très beau mais maintenant, il est incapable de continuer la course », poursuit à ses côtés son mari Jérôme Délire, tout aussi abattu.

« Je ne sais pas si on va pouvoir terminer cette course »

D’après leurs explications, un avion privé s’est approché trop près du bateau et le déplacement d’air provoqué les a « fait partir au tas », ce qui se produit lorsque le voilier se couche brusquement sur le côté sous l’effet du vent. « La voile s’est retrouvée sous la quille. La question maintenant c’est : sans spi médium, je ne sais pas comment on va rallier l’Espagne », explique le skippeur. Une escale est en effet imposée aux Class40 dans une ville espagnole, La Corogne.

Un peu plus tard, les choses ont semblé prendre une meilleure tournure pour le binôme belge. « Je vais vous dire une bonne chose : la course au large, c’est dur. On passe par des cocktails d’émotions super intenses. En une heure, on passe de : tout est perdu, je vais devoir plonger en dessous de la coque, à nous voilà à nouveau avec un autre spi, en poste et en route. », a déclaré plus optimiste Jérôme Délire.

« Je ne sais pas si on va pouvoir terminer cette course, mais je peux vous dire qu’on aura tout fait pour », positive-t-il. Toutefois, comme le précise Le Parisien, le règlement leur interdit a priori de prendre une nouvelle voile lors de l’arrêt en Espagne. Ils vont donc devoir continuer avec leur solution de secours en espérant qu’elle tienne jusqu’à la ligne d’arrivée.