Les prétendants au poste de « Tony Estanguet des montagnes » pour les JO d’hiver 2030
JO 2030 – Dans le sillage des JO d’été de Paris réussis, tous les regards sont désormais portés sur les JO d’hiver 2030, qui seront organisés dans les Alpes françaises. Ceux-ci devraient être un petit peu plus incarnés dans les prochaines heures : une réunion doit se tenir ce jeudi 28 novembre à Matignon et le nom du futur patron de ces Jeux pourrait être annoncé.
Après le succès de Paris-2024 et le rôle prépondérant joué par Tony Estanguet, le poste est particulièrement convoité. « Tout le monde est d’accord pour que ce soit un sportif », ont assuré plusieurs sources à l’AFP ces dernières semaines. Et sur la ligne de départ, si rien n’est encore joué, Martin Fourcade reste le grand favori pour diriger le futur Cojo, dont le siège sera basé en Auvergne-Rhône-Alpes.
Le quintuple champion olympique de biathlon, qui a rangé ses skis en 2020, semble en effet sur le papier le candidat idéal, lui qui vient tout juste de récupérer une sixième médaille d’or olympique, du fait de la sanction confirmée d’un rival russe pour dopage. Ce qui en fait tout simplement le sportif français le plus titré des JO, un argument qui pèse lourd dans la balance.
Emmanuel Macron avait lui-même adoubé le Pyrénéen cet été dans L’Équipe en le considérant comme le « Tony Estanguet des montagnes ». Le champion était aussi à la tribune en juillet aux côtés du chef de l’État pour défendre la candidature de la France devant le CIO, à quelques jours de l’ouverture des Jeux de Paris.
« L’Élysée veut Fourcade, (Laurent) Wauquiez n’en veut pas »
Mais, depuis septembre, il « ne tenait plus la corde », avaient alors expliqué à l’AFP plusieurs sources impliquées dans le dossier. Ses détracteurs mettent en avant des prétentions salariales trop élevées et des contrats de parrainage susceptibles de faire naître des conflits d’intérêts.
Membre de la commission des athlètes du CIO et du conseil d’administration du Comité d’organisation des JO de Paris, l’intéressé s’est défendu dans une longue interview à L’Équipe le 23 octobre, faisant officiellement acte de candidature. « Les deux partenariats au long cours que je peux avoir sont avec des marques techniques qui, à mon sens, ne sont pas en contradiction avec les enjeux de partenariat du comité d’organisation, Rossignol et Odlo », a-t-il lancé. « Les acteurs connaissent ma sensibilité, mon côté fédérateur et à la fois ma volonté de vouloir des Jeux ambitieux, responsables, extraordinaires », présentait-il aussi dans cet entretien.
« L’Élysée veut Fourcade, (Laurent) Wauquiez n’en veut pas », résument plusieurs sources pour décrypter la bataille menée en coulisses entre l’exécutif et l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le Premier ministre Michel Barnier, qui a été coprésident du comité d’organisation des JO d’Albertville en 1992, regarde l’affaire olympique de près, de même que l’ancien délégué interministériel aux JO Michel Cadot, devenu l’un de ses conseillers.
Vincent Jay, Marie Martinod en prétendants
Et l’histoire n’est pas finie. « Fourcade était hors-jeu il y a 15 jours mais l’Élysée et le CIO sont intervenus et il revient dans la course », a fait savoir à l’AFP une source proche du dossier. « Le seul qui peut tenir la comparaison avec Estanguet, c’est Fourcade », ajoute-t-elle. Derrière la question du salaire et l’anticipation d’éventuels conflits d’intérêts, « certains considèrent surtout qu’il est un peu trop indépendant », ont décrypté plusieurs sources à l’AFP.
Parmi les autres personnes pressenties pour le poste, le nom d’un autre biathlète, Vincent Jay, circule aussi beaucoup, ou encore celui de Marie Martinod, championne de ski acrobatique. « Je refuse d’entrer dans une guerre des noms », a récemment expliqué à l’AFP Renaud Muselier, président de la région Paca. « Ça va se jouer sur la feuille de poste. On fait une feuille de poste avec un mode de fonctionnement qui n’est pas le même qu’à Paris », a-t-il ajouté. L’élu a poussé pour qu’il y ait une femme. « Elles ont des egos différents des hommes, c’est incroyable », selon lui.
L’octuple championne paralympique de ski Marie Bochet, qui a aussi porté la candidature française avec Martin Fourcade, pourrait obtenir un poste important dans l’organisation si ce dernier obtenait le poste. Alors que le sort des JO d’hiver paraît compté dans un avenir avec moins de neige, l’ancienne championne souhaite notamment que cette édition de 2030 soit en accord avec « une ère un peu plus raisonnée ».
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