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Les supporters de l’OM avaient un message pour Retailleau

FOOTBALL – Un message politique dans les tribunes. Les supporters de l’OM ont déployé une gigantesque banderole lors du match face au PSG au Stade Vélodrome ce dimanche 27 octobre, pour adresser un message au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a poussé un coup de gueule cette semaine contre les chants homophobes dans les stades et s’est engagé à prendre des mesures à ce sujet.

Mais les supporters marseillais n’ont pas la mémoire courte, et n’ont pas manqué de mettre le ministre face à son passé politique : « Retailleau soutien n° 1 de la manif pour tous. Et c’est nous les homophobes ? », ont-ils écrit ainsi sur leur banderole. En effet, en 2016 et alors sénateur, Bruno Retailleau avait participé à un rassemblement organisé par la « Manif pour tous », un mouvement opposé au mariage pour les couples homosexuels.

Cette banderole a été déployée à la mi-temps, en bas du Virage Sud, dans le secteur du Commando Ultras, un des principaux groupes de supporters marseillais, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Malgré les mises en garde de l’OM avant la rencontre, des chants homophobes sont brièvement descendus des tribunes.

Une volonté de « retour à l’ordre »

Suite au match de Ligue 1 PSG-Strasbourg au Parc des Princes, où des supporters parisiens avaient repris des chants homophobes contre l’OM pendant une dizaine de minutes, le ministre de l’Intérieur avait déclaré ne plus pouvoir « supporter que chaque semaine, le sport soit le théâtre d’agissements intolérables », et souhaité un « retour à l’ordre ».

Une réunion avait été organisée en urgence jeudi dernier au ministère de l’Intérieur, en présence des instances du football français. Le ministre des Sports, Gil Avérous, avait préconisé un arrêt de la rencontre OM/PSG en cas de problèmes (homophobie, racisme, violences etc.), en demandant aux instances du football français d’appliquer strictement le protocole de la Fifa qui prévoit une gradation allant de la suspension de la rencontre jusqu’au match déclaré perdu par l’équipe qui reçoit.

Mais Bruno Retailleau n’était pas de cet avis : « Arrêter des matches est très compliqué, ce n’est pas la bonne solution. Mais il faut une interruption provisoire », avait-il déclaré sur RMC, estimant que c’était « au mouvement sportif d’assumer » l’arrêt des matches en cas de poursuite des chants homophobes. Les deux ministres se rejoignent en tout cas sur un point : l’activation d’une « billetterie nominative ». Déjà active pour certaines rencontres, elle doit permettre d’identifier les fauteurs de troubles.

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